- 09:24Une délégation catalane en mission économique au Maroc
- 20:00Xabi Alonso veut reconstruire un Real Madrid légendaire
- 15:30Grenade séduit le Maroc : une stratégie touristique bien pensée
- 17:03BTP : les entreprises espagnoles de Valence à la conquête du marché marocain
- 18:45Ryanair renforce la connectivité aérienne vers le sud du Maroc
- 15:35Le Real Madrid tourne la page Ancelotti : fin d’une ère dorée
- 13:55Vueling ouvre une nouvelle liaison aérienne entre Séville et Essaouira
- 17:00Régularisation en Espagne : une nouvelle chance pour des milliers de Marocains sans-papiers
- 16:20Maroc–UE : Cap sur la résilience forestière
Suivez-nous sur Facebook
Aïd Al-Adha 2025 : une pénurie de moutons en vue au Maroc ?
À quelques mois de l’Aïd Al-Adha, l’un des rendez-vous religieux les plus importants pour les Marocains, le spectre d’une nouvelle pénurie de moutons plane sur le Royaume. Une situation préoccupante confirmée par le gouvernement lors de son dernier point de presse.
Une crise récurrente du cheptel ovin
Mustapha Baitas, porte-parole du gouvernement, a reconnu que le secteur ovin traverse une période difficile. Selon ses déclarations, relayées par le quotidien Assabah, la disponibilité en bétail est insuffisante pour répondre à la demande croissante, tant pour la consommation quotidienne que pour l’approvisionnement en vue de la fête religieuse.
Cette problématique n’est pas nouvelle. Lors des précédentes pénuries, le Maroc avait eu recours à l’importation de moutons depuis des pays comme l’Espagne, le Portugal et la Roumanie. Une solution d’urgence qui n’avait cependant pas convaincu une grande partie de la population, attachée à la qualité et aux spécificités locales du cheptel.
Les raisons d’une crise persistante
Plusieurs facteurs expliquent cette situation :
- La sécheresse : Les faibles précipitations des dernières années ont impacté les pâturages et la production de fourrage.
- La hausse des coûts : Le prix des aliments pour bétail, notamment le fourrage, a considérablement augmenté, rendant l’élevage plus coûteux.
- La conjoncture économique : Avec la baisse du pouvoir d’achat, les éleveurs comme les consommateurs subissent les effets de la crise économique.
- La surconsommation de viande rouge : Face à la diminution des cheptels, la consommation accrue de viande de brebis a accentué la pression sur le cheptel national.
Pour limiter les dégâts, le gouvernement avait interdit l’abattage des brebis dans les abattoirs du pays. Une mesure destinée à préserver le cheptel, mais qui ne résout pas entièrement le problème.
Des solutions en attente
Une enquête nationale, qui concernera environ 35 000 villages, est en cours de préparation pour évaluer précisément l’état du cheptel et déterminer si les moutons disponibles suffiront à couvrir les besoins pour Aïd Al-Adha. Les résultats de ce recensement pourraient orienter les décisions du gouvernement, y compris l’éventualité, peu probable mais déjà évoquée, d’une annulation de la fête religieuse cette année.
En attendant, les ménages marocains restent dans l’incertitude. Cette situation rappelle l’importance de mettre en place des politiques agricoles durables pour protéger le cheptel national et garantir la pérennité d’une tradition profondément ancrée dans la société.
Commentaires (0)