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Maroc–France : un partenariat au service de la diversification

13:08
Maroc–France : un partenariat au service de la diversification
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Le Maroc aborde une phase charnière de son développement économique et diplomatique. La signature, en octobre 2024, de la déclaration relative au partenariat d’exception renforcé avec la France marque une étape importante, porteuse d’opportunités en matière de transferts technologiques, de financement et de coopération sectorielle.
Mais derrière la portée symbolique et politique de l’événement, un impératif stratégique s’impose : ne pas réduire la politique extérieure et industrielle du Royaume à un seul axe bilatéral. La résilience passe par une ouverture sélective et par la multiplication des partenaires.

La nécessité de rompre avec l’hyperdépendance

L’histoire économique marocaine reste profondément liée à la France, premier investisseur et partenaire commercial. Toutefois, la conjoncture française, marquée par une croissance molle et des tensions budgétaires, rappelle les risques d’un ancrage unique. Miser sur plusieurs marchés et sources d’investissement permettrait de stabiliser les recettes en devises, de réduire la vulnérabilité face aux chocs extérieurs et de garantir l’autonomie stratégique.

Une diplomatie économique multi-voies

Ces dernières années, le Maroc a multiplié les rapprochements : coopération industrielle avec la Chine, investissements stratégiques venus du Golfe, expansion logistique vers l’Afrique subsaharienne, tout en renforçant ses liens euro-méditerranéens et ses échanges avec l’Amérique latine.
Les projets comme la gigafactory de Kénitra ou le port de Dakhla Atlantique illustrent cette stratégie de diversification, combinant industrialisation, diplomatie et intégration dans les chaînes de valeur mondiales.

L’intelligence économique comme boussole

Pour rendre cette ouverture efficace, le Maroc mise sur une veille stratégique globale : suivi des évolutions réglementaires, cartographie des chaînes de valeur critiques, anticipation des ruptures technologiques et mise en place de clauses contractuelles protégeant le savoir-faire local.
Cette approche vise à transformer les partenariats en leviers de montée en gamme, plutôt qu’en simples transferts de production.

Des partenariats thématiques et ciblés

L’avenir se joue aussi sur des secteurs stratégiques : hydrogène vert, batteries, automobile électrique, numérique. Le Royaume cherche à sceller des accords garantissant des transferts de compétences, une intégration locale accrue et une valeur ajoutée partagée. Les alliances avec l’Europe, la Chine, les pays du Golfe ou encore les États-Unis sont pensées comme complémentaires et non concurrentes.

Une souveraineté économique assumée

La réussite dépendra de la capacité de l’État à coordonner ses ministères, agences et collectivités, à conditionner les aides aux retombées locales, et à institutionnaliser des plateformes multi-partenariales. L’objectif : faire de chaque accord bilatéral une passerelle vers un réseau mondial d’opportunités.

En somme, le partenariat renforcé avec la France est une pierre angulaire, mais non l’unique pilier, d’une architecture diplomatique et économique où le Maroc entend conjuguer prestige, sécurité économique et influence régionale.



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