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Quatre icônes du cinéma honorées à Marrakech
Le Festival International du Film de Marrakech (FIFM) met à l’honneur cette année quatre personnalités dont l’œuvre a profondément marqué l’histoire du cinéma contemporain. Pour sa 22ᵉ édition, l’événement rend hommage à Jodie Foster, Guillermo del Toro, Raouya et Hussein Fahmi, réunissant ainsi des trajectoires venues d’Hollywood, d’Amérique latine, du Maroc et du monde arabe. Une sélection qui illustre la vocation universelle du festival : être un lieu de rencontre, de transmission et de dialogue entre les cinématographies du monde.
Depuis plus de deux décennies, le FIFM consacre celles et ceux qui ont su faire du cinéma un art capable d’émouvoir, de réinventer et de rassembler. L’hommage rendu à Jodie Foster souligne l’éclat d’une carrière guidée par l’intensité, la maîtrise et la liberté de jeu. Actrice révélée très jeune, doublement oscarisée, elle s’est également affirmée comme réalisatrice, défendant une vision exigeante et personnelle du cinéma. La star a salué « un honneur profond » et a exprimé sa joie de présenter à Marrakech son nouveau film Vie Privée.
Guillermo del Toro, maître des univers mêlant fantaisie, conte et tragédie, est également célébré. Lauréat de trois Oscars, il a construit une œuvre où les monstres sont des miroirs sensibles de l’âme humaine. Enthousiaste à l’idée de retrouver Marrakech, il a annoncé qu’il présentera son film Frankenstein, qu’il considère comme l’une de ses œuvres les plus intimes.
Le cinéma marocain est mis en lumière à travers l'hommage à Raouya, figure majeure de l'écran et de la scène nationale. Sa présence, marquée par une émotion brute et une grande sincérité, a façonné l’histoire du jeu dramatique au Maroc. Pour l’actrice, être honorée à Marrakech est avant tout « une histoire de fidélité et d’affection partagée avec le public ».
Enfin, le festival célèbre Hussein Fahmi, acteur et réalisateur incontournable du cinéma égyptien. Porteur d’une élégance discrète et d’une sensibilité raffinée, il a participé à faire rayonner le cinéma arabe bien au-delà de ses frontières. Il a confié revenir à Marrakech « avec une émotion particulière », rappelant que l’un de ses premiers films y avait été tourné.
À travers ces quatre hommages, Marrakech réaffirme sa place comme capitale culturelle ouverte sur le monde, célébrant la diversité des regards et la puissance du cinéma à raconter ce qui nous unit.
