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Zelensky presse Trump et Poutine à Istanbul
À la veille de discussions cruciales prévues jeudi à Istanbul, le président ukrainien Volodymyr Zelensky multiplie les appels pour pousser les grandes puissances à la table des négociations. Dans une déclaration ferme depuis Kiev, il a exhorté Donald Trump, ancien président des États-Unis, à se rendre en Turquie afin de convaincre Vladimir Poutine de venir entamer des pourparlers directs, une première depuis 2022.
L’objectif affiché par Kiev : forcer la main au Kremlin, qui reste étonnamment silencieux face à l’invitation ukrainienne à des négociations en tête-à-tête. « Si Trump confirme sa venue, cela pourrait pousser Poutine à accepter », a insisté Zelensky lors d’une conférence de presse.
L’administration américaine reste prudente, mais a confirmé la présence du secrétaire d’État Marco Rubio à Ankara, un signal diplomatique fort. Donald Trump, de son côté, s’est dit prêt à envisager un déplacement, tout en encourageant les deux parties à engager un dialogue constructif.
Cependant, du côté russe, l’ambiguïté règne. Le Kremlin, qui a pourtant évoqué samedi une disposition à discuter le 15 mai, n’a toujours pas confirmé la participation du président Poutine. Le porte-parole Dmitri Peskov a déclaré mardi que la délégation russe serait bien présente, tout en évitant soigneusement toute mention du chef du Kremlin. Une stratégie de flou qui exaspère Kiev et ses partenaires occidentaux.
Zelensky a réagi en affirmant qu’un refus de Poutine de se présenter serait la preuve éclatante que la Russie « ne souhaite pas la fin de la guerre ». Il a également lancé un appel à des sanctions occidentales inédites si Moscou venait à ignorer une nouvelle fois l’opportunité d’un cessez-le-feu.
Dans cette montée en tension, le président français Emmanuel Macron a reconnu l’impasse militaire actuelle, tout en réaffirmant le soutien européen à Kiev. Il a promis des mesures fermes contre Moscou en cas de refus de coopérer.
Pendant ce temps, Zelensky prévoit de se rendre en Turquie indépendamment de la décision de Poutine. Il y rencontrera le président turc Recep Tayyip Erdogan, dans l’espoir que ce dernier puisse jouer le rôle de médiateur, comme il l’avait tenté en mars 2022.
La Russie, de son côté, campe sur ses positions : elle exige que l’Ukraine renonce à intégrer l’OTAN, qu’elle accepte la perte de ses territoires annexés, et qu’un nouvel équilibre sécuritaire européen soit discuté. Des demandes que Kiev et ses alliés qualifient d’inacceptables, accusant Moscou de poursuivre une politique impérialiste.
Alors que l’heure approche, la diplomatie internationale retient son souffle. Les enjeux sont considérables : une rencontre directe entre Zelensky et Poutine pourrait ouvrir une brèche dans un conflit gelé depuis plus de trois ans, mais les lignes rouges restent nombreuses et les intérêts, profondément divergents.
Le rendez-vous d’Istanbul, s’il a lieu, pourrait marquer un tournant. Mais à condition que tous les protagonistes répondent présents.
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