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L’Italie rejoint l’Alliance nucléaire européenne
L’Italie franchit une étape décisive dans sa politique énergétique en annonçant son adhésion officielle à l’Alliance européenne du nucléaire. Ce ralliement sera formalisé lors du prochain Conseil européen sur l’Énergie, qui se tiendra à Luxembourg, selon les déclarations du ministre italien de l’Environnement et de la Sécurité énergétique, Gilberto Pichetto Fratin.
Jusqu’ici simple observateur, Rome s’apprête à devenir membre à part entière de ce groupe stratégique dominé par la France et favorable à une relance du nucléaire civil en Europe. « Nous passons ainsi du statut d’observateur à celui d’acteur réel, car le gouvernement a fait un choix en ce sens », a déclaré le ministre en marge du festival « Pianeta 2030 » organisé à Milan.
Cette décision s’inscrit dans une réflexion plus large sur l’avenir énergétique du pays. L’Italie, dont la consommation électrique annuelle atteint actuellement 310 milliards de kilowattheures, anticipe une hausse fulgurante de la demande, estimée à près de 600 milliards de kWh d’ici 2040. Face à ce défi, le gouvernement italien semble considérer l’énergie nucléaire comme un levier indispensable pour garantir l’indépendance énergétique et réduire les émissions de carbone.
Le choix nucléaire reste cependant controversé dans la péninsule, où le traumatisme des référendums des années 1987 et 2011 – consécutifs notamment à la catastrophe de Tchernobyl et à celle de Fukushima – pèse encore lourdement. Mais le contexte européen a changé : l’inclusion du nucléaire dans la taxonomie verte de l’Union européenne a redistribué les cartes. Désormais classé parmi les sources d’énergie compatibles avec les objectifs climatiques, le nucléaire peut bénéficier de financements publics et privés au même titre que les énergies renouvelables.
L’Alliance européenne du nucléaire regroupe actuellement une douzaine de pays, dont la France, la Finlande, la Pologne ou encore la Hongrie. Elle vise à défendre une vision pragmatique de la transition énergétique, fondée sur la complémentarité entre renouvelables et nucléaire. En rejoignant cette coalition, l’Italie envoie un signal fort : celui d’une volonté de diversification énergétique, dans un contexte de tensions géopolitiques et de préoccupations croissantes autour de la sécurité d’approvisionnement.
Le ministre italien doit désormais rédiger la déclaration d’adhésion, qui officialisera ce changement de cap. Une fois intégrée, l’Italie participera pleinement aux décisions et aux projets de développement liés à l’énergie nucléaire au niveau européen.
Ce tournant marque non seulement un repositionnement stratégique de l’Italie sur l’échiquier énergétique européen, mais aussi une évolution sensible de son rapport à une technologie longtemps mise à l’écart.
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