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Le Maroc devient leader mondial du coût de main-d’œuvre dans l’industrie automobile
Le Maroc a atteint une nouvelle étape stratégique dans l’industrie automobile mondiale en devenant le leader en termes de coût de main-d’œuvre par véhicule (LCPV – Labor Cost Per Vehicle). Selon une étude du cabinet de conseil américain Oliver Wyman, cette performance surprend certains observateurs, notamment en raison de la position antérieure de la Chine, longtemps perçue comme la référence des pays à faible coût de production.
Le rapport 2025 intitulé Getting Under the Hood of Automotive Labor Cost Per Vehicle met en lumière les disparités entre plus de 250 usines d’assemblage de véhicules à travers le monde. Le Maroc, aux côtés du Mexique et de la Roumanie, se distingue désormais parmi les pays où les coûts de main-d’œuvre sont les plus bas dans le secteur automobile. Le coût moyen de production par véhicule au Maroc s’élève à seulement 106 dollars, un montant nettement inférieur à celui de pays traditionnellement associés à l’industrie automobile comme l’Allemagne, où ce coût atteint 3.307 dollars.
Parmi les autres pays en tête de ce classement, on retrouve la Roumanie (273 dollars), le Mexique (305 dollars) et la Turquie (414 dollars), tandis que la Chine se classe cinquième avec 597 dollars par véhicule. Le rapport souligne que la faible main-d’œuvre au Maroc est l’un des facteurs clés expliquant la croissance rapide de la production dans ce pays. En 2024, la production marocaine a enregistré une hausse impressionnante de 29% par rapport à 2019, soit le taux de croissance le plus élevé à l’échelle mondiale. À titre de comparaison, la production en Chine n’a augmenté que de 24%, tandis que l’Allemagne et le Royaume-Uni ont connu des baisses respectives de 13% et 31%.
Les résultats de l’étude révèlent qu’une combinaison de salaires plus bas et d’une augmentation de la productivité a permis à des pays comme le Maroc et la Roumanie de se placer parmi les plus compétitifs en termes de coût de main-d’œuvre dans l’industrie automobile. Ce phénomène a, à son tour, attiré de nombreux investissements, incitant des constructeurs automobiles à délocaliser leurs lignes de production vers ces régions à coûts réduits. En particulier, le Maroc est devenu un pôle de production privilégié pour les fabricants français.
Le Mexique, quant à lui, sert de base stratégique pour de nombreux constructeurs automobiles allemands, japonais et sud-coréens. Ces avantages compétitifs ont incité les fabricants français à délocaliser une part significative de leur production vers le Maroc, où ils réalisent désormais plus de la moitié de leurs volumes de fabrication en dehors de la France. Ce phénomène de délocalisation vers des régions à faible coût de main-d’œuvre transforme le paysage de la production automobile mondiale, avec le Maroc en tête de ce mouvement global.
Cette dynamique renforce la position du Maroc comme un acteur clé dans l’industrie automobile mondiale, attirant l’attention sur ses avantages concurrentiels en matière de coûts et de productivité.
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