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Sommet d'urgence au Caire : Macron, al-Sissi et Abdallah II unis face à la crise à Gaza
Le Caire se prépare à accueillir ce lundi un sommet trilatéral de la plus haute importance. À l’initiative du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, le président français Emmanuel Macron et le roi Abdallah II de Jordanie se réuniront dans la capitale égyptienne pour discuter de l’aggravation de la crise humanitaire dans la bande de Gaza. Une rencontre au sommet qui témoigne de l'urgence diplomatique face à un conflit qui ne cesse d’ensanglanter le Proche-Orient.
Annoncé samedi par Emmanuel Macron sur le réseau social X, ce sommet vise à renforcer les efforts internationaux pour parvenir à un cessez-le-feu durable et relancer les négociations en faveur d'une solution politique. Le président français a souligné la nécessité d’« une coordination étroite » avec les partenaires régionaux afin de soutenir les populations civiles prises au piège des combats et de favoriser l’accès de l’aide humanitaire.
L’Élysée a précisé que le président Macron arrivera dès dimanche soir au Caire pour entamer dès lundi matin ses entretiens bilatéraux avec le président al-Sissi, avant la tenue de la réunion trilatérale dans la journée. Le lendemain, il se rendra à al-Arich, ville située à proximité de Gaza, afin de rencontrer les équipes humanitaires et sécuritaires opérant dans cette zone hautement sensible.
Cette visite s’inscrit dans un contexte particulièrement tendu. Après une trêve de courte durée, l’armée israélienne a relancé le 18 mars ses opérations dans la bande de Gaza. Le Hamas, de son côté, a diffusé une vidéo montrant deux otages israéliens affirmant avoir survécu à une frappe. Le gouvernement israélien, dirigé par Benjamin Netanyahu, maintient sa ligne dure en privilégiant l’option militaire pour récupérer les otages, une position qui divise l’opinion israélienne.
Face à l’impasse diplomatique et à l’escalade militaire, ce sommet incarne l’un des rares espaces de dialogue impliquant des acteurs influents de la région. La France, l’Égypte et la Jordanie entendent peser de tout leur poids pour éviter un embrasement régional aux conséquences imprévisibles.
Ce rendez-vous au Caire pourrait-il être le premier pas vers une désescalade durable ? Si les attentes restent mesurées, les enjeux, eux, sont immenses. Le sort de centaines de milliers de civils dépend désormais de la volonté politique de ces trois dirigeants de faire prévaloir la paix sur la violence.