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Le multilatéralisme : clé de la paix et de la coopération mondiale selon l’ONU
Le multilatéralisme, défini comme la coopération entre plusieurs pays pour résoudre des problèmes globaux, semble aujourd'hui plus nécessaire que jamais. Lors d'un débat public organisé par le Conseil de sécurité des Nations Unies, son secrétaire général, António Guterres, a souligné l'importance de cet esprit de coopération, crucial pour affronter les crises mondiales.
Un appel à l’unité face aux défis globaux
Dans un contexte géopolitique tendu, où la paix semble de plus en plus insaisissable, Guterres a appelé à la solidarité mondiale pour résoudre des crises variées, de l’Ukraine à la Palestine, en passant par le Soudan et la République Démocratique du Congo. À ces conflits s'ajoutent des menaces plus modernes, telles que le terrorisme, l’extrémisme violent, et les dangers liés à la crise climatique et aux technologies émergentes, comme l’intelligence artificielle.
Selon le Secrétaire général, l’ONU doit être le lieu où se forgent les solutions collectives à ces enjeux. Il a rappelé que les Nations Unies s’apprêtent à fêter leur 80e anniversaire cette année et que l’organisation doit faire face à un monde profondément différent de celui d'il y a huit décennies. Pour y parvenir, il a mis en avant le Pacte pour l’avenir, signé par les États membres de l'ONU en 2024. Ce pacte, qui met l'accent sur la gouvernance mondiale, a pour objectif de restaurer la confiance en l’organisation et en son Conseil de sécurité.
Les enjeux d’une gouvernance multilatérale moderne
Le Pacte pour l’avenir prévoit des réformes essentielles pour faire face aux défis actuels, notamment en matière de coordination avec les organisations régionales et de promotion de la participation des femmes et des jeunes dans les processus de paix. Il inclut également un plan pour relancer les Objectifs de Développement Durable (ODD) et réforme l’architecture financière mondiale pour mieux représenter les pays en développement.
Un autre volet crucial de cet accord concerne la création d’une gouvernance pour l'intelligence artificielle, soulignant la nécessité d'inclure les pays en développement dans les discussions stratégiques sur l'IA.
Réformer le Conseil de sécurité : un impératif
Le Secrétaire général a souligné la nécessité d’une réforme du Conseil de sécurité, un organisme qui reflète encore une organisation géopolitique d'un autre temps. Guterres a affirmé que le Conseil devait s’adapter à la réalité géopolitique d’aujourd’hui, en élargissant sa composition et en améliorant ses méthodes de travail. Cela inclut des discussions plus transparentes, efficaces et démocratiques, et un renforcement de sa capacité à agir rapidement en faveur de la paix.
Les appels à la réforme du Conseil ne sont pas nouveaux, mais Guterres a insisté sur le fait que le moment était propice pour des avancées concrètes, notamment grâce à l’élan donné par le Pacte pour l’avenir.
Le multilatéralisme, essentiel pour la paix
Enfin, Guterres a exhorté les membres du Conseil de sécurité à surmonter leurs divisions et à retrouver l’esprit de coopération qui a permis, par le passé, de maintenir un système de sécurité collective, même pendant les périodes les plus tendues de la guerre froide. "La coopération multilatérale est le cœur battant de l'Organisation des Nations Unies", a-t-il rappelé, soulignant que seul un engagement commun pourra relever les défis globaux.
Dans un monde de plus en plus fragmenté, le multilatéralisme demeure le meilleur espoir pour garantir la paix et la stabilité mondiales.