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Flambée des prix des viandes rouges au Maroc : les importations peinent à faire baisser les tarifs
Les prix des viandes rouges poursuivent leur envolée dans les marchés marocains, exacerbant les préoccupations des consommateurs et des acteurs du secteur. Malgré les mesures prises par le gouvernement pour faciliter l'importation de viande et répondre à la demande, les prix de la viande bovine et ovine continuent de grimper.
Selon les professionnels du secteur, le prix du kilo de viande bovine a atteint 120 dirhams, tandis que la viande ovine se vend désormais à 140 dirhams le kilo, des hausses qui s’ajoutent à la tendance inflationniste observée depuis plusieurs mois. Cette situation survient alors que les consommateurs s’attendaient à une baisse des tarifs, suite aux efforts déployés par les autorités pour introduire des quantités importantes de viande importée.
Une hausse mondiale des prix des matières premières
Dans une déclaration , Mohamed Jebli, président de la Fédération marocaine des acteurs de la filière élevage (FMAFE), a expliqué que l'importation n’a pas permis de faire baisser les prix comme espéré. Selon lui, l’augmentation des tarifs à l’international, notamment dans les pays exportateurs, a largement impacté le prix des viandes sur le marché marocain. Ce phénomène est lié à une hausse significative des coûts dans des pays comme le Brésil et l’Argentine, grands exportateurs de viande.
L’importation de viande, bien que présentée comme une solution pour alléger la pression sur le marché local, semble donc avoir des limites face à cette dynamique mondiale. La répartition de l’offre sur le marché marocain reste également un facteur qui contribue à la persistance des prix élevés.
Les mesures gouvernementales et les critiques croissantes
Dans le cadre des efforts pour maîtriser la situation, Mustapha Baitas, ministre délégué chargé des relations avec le Parlement, a annoncé que 20 000 tonnes de viande importée seront introduites sur le marché marocain avant la fin de l’année 2024. Cependant, de nombreuses voix s’élèvent contre cette politique d’importation, estimant qu’elle n’a pas produit de résultats concrets. Les critiques pointent du doigt l’incapacité à enrayer l’inflation des prix, qui touche directement le pouvoir d'achat des Marocains.
L'importation semble donc constituer une réponse insuffisante face à un problème structurel plus large, alimenté par des hausses des prix des matières premières à l’échelle mondiale. De plus, cette mesure est parfois perçue comme une solution de court terme, laissant de côté les solutions à long terme comme le soutien à l’élevage local et la gestion durable des ressources.
Perspectives et solutions pour le secteur
Face à cette situation, des acteurs du secteur soulignent l’urgence de mettre en place des politiques de soutien plus efficaces pour la filière locale, notamment à travers des aides directes aux éleveurs et la promotion de techniques d'élevage plus rentables. Une meilleure gestion de la production nationale et la diversification des sources d'approvisionnement pourraient aussi constituer des leviers pour lutter contre cette flambée des prix.
L’issue de cette crise dépendra donc de la capacité des autorités à ajuster les stratégies d’importation, à renforcer l'autosuffisance nationale et à maîtriser l'impact des fluctuations mondiales sur les prix des denrées de consommation courante.
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