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Crise silencieuse dans la filière laitière : quand le lait ne coule plus à flot
La filière laitière marocaine traverse une zone de turbulence. Si elle couvre 96 % des besoins du pays, elle montre aujourd’hui des signes d’essoufflement préoccupants. C’est ce que souligne le Conseil de la Concurrence dans son avis sur la distribution des produits alimentaires, où elle figure parmi les secteurs les plus fragilisés.
Entre 2019 et 2023, la production nationale est passée de 2,55 milliards à 1,96 milliard de litres, soit une baisse de 23 %. En cause : la succession des sécheresses, l’explosion des prix des intrants à l’échelle mondiale, et la pression croissante sur les ressources hydriques. Cette contraction frappe d’abord les petits producteurs, pilier invisible d’une chaîne qui emploie plus de 450.000 personnes et génère plus de 13,5 milliards de dirhams, dont la moitié irrigue le monde rural.
Marché concentré, distribution sous tension
Derrière l’apparente résilience du secteur, le Conseil met en évidence une concentration inquiétante. Douze entreprises réalisent 86 % du chiffre d’affaires de la filière, et trois d’entre elles contrôlent 74 % du marché, tous produits laitiers confondus. L’amont industriel est également dominé par une poignée d’unités : 20 usines absorbent 95 % du volume traité à l’échelle nationale.
La distribution repose quant à elle sur un circuit traditionnel encore largement dominant (86 %), composé de 80.000 petits points de vente, peu structurés et difficiles à réguler. Le tout dans un contexte de forte dépendance au lait pasteurisé (74 % des volumes), et de tensions sur les prix, notamment entre lait UHT entier et lait pasteurisé demi-écrémé.
Le Conseil appelle ainsi à une meilleure régulation des rapports de force au sein de la filière, à une plus grande transparence sur la formation des prix et à un soutien renforcé aux petits producteurs, sans lesquels l’équilibre rural pourrait vaciller.