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L’artisanat, un avenir pour les jeunes Marocains
Plus de 48.000 jeunes Marocains ont été formés entre 2022 et 2024 aux métiers de l’artisanat, dans le cadre d’un programme national ambitieux piloté par le Secrétariat d’État chargé de l’Artisanat. Objectif : préserver les savoir-faire ancestraux menacés de disparition, et en faire un vecteur d’insertion économique pour les nouvelles générations.
Le secrétaire d’État, Lahcen Saadi, a souligné l’importance de ce chantier dans une réponse au Parlement, évoquant une stratégie fondée sur les orientations royales et les engagements du Royaume en matière de préservation du patrimoine culturel immatériel, notamment dans le cadre de la Convention de l’UNESCO de 2003.
Des métiers sauvés de l’oubli
Parmi les actions phares du programme figure l’identification de métiers artisanaux en voie de disparition – comme la fabrication de zellige, le caftan ou encore le tissage traditionnel – et leur transmission à travers un système structuré. Une plateforme numérique, “Almaalem”, a été créée pour documenter et diffuser ces savoirs.
Le programme a aussi distingué des maîtres artisans reconnus comme "trésors vivants", chargés de transmettre leur art. En 2023, six d’entre eux ont formé 57 jeunes ; en 2024, dix artisans ont encadré 1.000 apprenants dans des spécialités variées comme le verre soufflé, la céramique, ou la broderie satourmia. Une nouvelle édition est en préparation, visant 16 nouveaux métiers.
Une formation modernisée
La formation ne se limite pas à la technique. Le programme inclut des modules sur le marketing digital, la gestion, et même la santé au travail, avec un objectif de 20.000 journées de formation par an. En parallèle, près de 10.000 jeunes ont été formés via l’apprentissage, en partenariat avec l’OFPPT et la Fondation Mohammed V pour la solidarité.
Le dispositif de validation des acquis de l’expérience a aussi permis de certifier plus de 1.000 artisans, renforçant leur reconnaissance et leur employabilité. Une initiative de réinsertion des détenus permet chaque année à environ 1.000 prisonniers d’accéder à une formation artisanale.
Un secteur en mutation
Grâce à l’implication des Chambres d’artisanat, de l’ANAPEC, et du secteur privé, la stratégie mise en œuvre a permis de dépasser 85 % de taux d’insertion pour les diplômés des centres de formation. L’artisanat, longtemps perçu comme un héritage figé, devient ainsi un levier dynamique pour l’avenir.