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Zohran Mamdani crée la surprise et devient favori pour la Mairie de New York
Le paysage politique new-yorkais a été secoué mercredi 25 juin 2025 par la victoire surprise de Zohran Mamdani lors de la primaire démocrate pour la mairie de New York. Le jeune candidat musulman de 33 ans, issu de l’aile gauche du Parti démocrate, a pris la tête d’un scrutin dominé jusqu’ici par Andrew Cuomo, ancien gouverneur et figure historique du parti.
Encore inconnu du grand public il y a quelques mois, Zohran Mamdani, élu du Queens et militant progressiste, a bâti sa campagne autour de la lutte contre le coût de la vie, la gratuité des services publics et une taxation des plus hauts revenus. Avec 43 % des voix contre 36 % pour Cuomo, et 95 % des bulletins dépouillés, son avance semble désormais difficile à renverser, malgré le mode de scrutin par classement des préférences.
La dynamique s’annonce favorable à Mamdani, d’autant plus que Brad Lander, troisième avec 11 %, avait appelé ses électeurs à le désigner en second choix. Si les résultats sont confirmés, Mamdani partira en pole position pour l’élection municipale de novembre, dans une ville fortement acquise aux démocrates.
Ancien assistant social et fils de deux figures intellectuelles et artistiques majeures – l’historien Mahmoud Mamdani et la cinéaste Mira Nair – Zohran Mamdani a bénéficié du soutien appuyé de Bernie Sanders et d’Alexandria Ocasio-Cortez, figures emblématiques de la gauche américaine. Cette mobilisation s’est traduite par une campagne de terrain massive, portée par de jeunes bénévoles et un discours centré sur les inégalités, l’accès au logement et la justice sociale.
« Vous avez affronté l’establishment politique, économique et médiatique, et vous l’avez battu », a salué Bernie Sanders. « Les milliardaires et les lobbyistes ont déversé des millions contre vous, et vous avez gagné », a renchéri Ocasio-Cortez, en référence à la campagne bien financée d’Andrew Cuomo, notamment soutenu par l’ancien maire Michael Bloomberg.
Face à ce basculement, les critiques se sont multipliées, notamment du côté républicain. Curtis Sliwa, candidat conservateur, a dénoncé une vision « trop extrême » pour une ville en crise, tandis que le sénateur Ted Cruz appelait les New-Yorkais à « fuir » vers le Texas. Stephen Miller, ancien conseiller de Donald Trump, y voit la preuve que « l’immigration a transformé l’électorat new-yorkais ».
La position de Mamdani sur le conflit israélo-palestinien, jugée très critique à l’égard d’Israël, a également suscité la controverse. Il a accusé l’État hébreu de « génocide », une déclaration reprise par ses opposants pour remettre en question son aptitude à diriger une ville aussi diverse que New York.
Mais c’est surtout le thème du coût de la vie qui a dominé cette campagne. Mamdani propose une série de mesures ambitieuses : gratuité des bus, accès aux crèches sans frais, gel des loyers régulés, autant de réformes que ses adversaires qualifient d’irréalistes et potentiellement dangereuses pour les finances de la ville.
L’actuel maire, Eric Adams, affaibli par des accusations de compromission avec l’administration Trump, a tenté de freiner l’élan de Mamdani, sans succès. Le vent du changement semble souffler sur New York, et la victoire inattendue de Mamdani incarne une rupture générationnelle et idéologique, dans une ville en quête de réponses face à des défis sociaux et économiques majeurs.