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Tunnel sous-marin entre le Maroc et l’Espagne : Un projet à plus de 15 milliards d’euros se précise
Le projet de tunnel sous-marin reliant le Maroc et l’Espagne via le détroit de Gibraltar prend une nouvelle dimension. Soutenue par les gouvernements des deux pays et appuyée par l’Union européenne, cette infrastructure titanesque, estimée à plus de 15 milliards d’euros, pourrait devenir le plus long tunnel sous-marin du monde.
Longtemps considéré comme une utopie, le tunnel entre Tanger et Algésiras connaît une avancée notable grâce aux récentes études de faisabilité et aux investissements engagés. Ce tunnel ferroviaire de 60 kilomètres, dont 28 kilomètres sous la mer, surpasserait les références actuelles comme l’Eurotunnel (50,5 km) et le tunnel japonais Seikan (53,8 km).
Les premières études géotechniques et sismiques ont été confiées à des entreprises spécialisées comme Herrenknecht Ibérica et Tekpam Engineering, et devront être achevées d’ici septembre 2025.
Avec un budget prévisionnel de plus de 15 milliards d’euros, le financement du projet repose sur une coopération entre le Maroc, l’Espagne et des fonds européens. À ce jour, plusieurs millions d’euros ont déjà été alloués pour les études préliminaires, et l’Union européenne joue un rôle clé dans le soutien financier.
Le tunnel sera conçu en plusieurs étapes. Dans un premier temps, une galerie unique accueillera le trafic ferroviaire dans les deux sens, avant l’ajout d’une seconde galerie pour séparer les flux. Contrairement à d’autres infrastructures similaires, ce tunnel ne sera pas ouvert aux véhicules particuliers, privilégiant le transport de passagers et de marchandises.
Cette liaison ferroviaire entre l’Europe et l’Afrique devrait transformer les échanges commerciaux, le tourisme et la logistique entre les deux continents. En renforçant la connectivité entre les ports de Tanger Med et d’Algésiras, le tunnel faciliterait le transport de marchandises et encouragerait l’investissement dans les régions limitrophes du détroit de Gibraltar.
Sur le plan géopolitique, ce projet s’inscrit dans une dynamique de rapprochement entre le Maroc et l’Espagne, avec un appui marqué de l’Union européenne. Il s’agit d’un axe stratégique majeur qui pourrait également accélérer le développement du réseau ferroviaire marocain, en pleine expansion avec les lignes à grande vitesse.
Si les études actuelles confirment la faisabilité technique du projet, le tunnel ne devrait pas voir le jour avant 2040, selon les estimations officielles. Entre défis technologiques, contraintes budgétaires et impératifs politiques, les prochaines années seront décisives pour concrétiser cette infrastructure hors norme, appelée à redéfinir la connexion entre l’Afrique et l’Europe.
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