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Gouvernance des EEP : vers une réforme majeure
Le Maroc franchit un pas décisif vers la modernisation de son secteur public avec la mise en œuvre du nouveau Code des bonnes pratiques de gouvernance des établissements et entreprises publics (EEP). Publié officiellement le 28 avril 2025, ce texte marque une rupture avec l'ancien dispositif de 2012 et incarne une volonté claire de refonte structurelle, guidée par la loi-cadre n°50-21 sur la réforme des EEP.
Lors d’une journée d’étude organisée par la Direction des entreprises publiques et de la privatisation (DEPP) à Rabat, en collaboration avec l’Agence Française de Développement (AFD), le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, a souligné que ce code représente un jalon essentiel dans le processus de modernisation de la gestion publique. « Ce n’est pas seulement une réforme administrative, c’est un changement de culture managériale », a-t-il affirmé.
Une nouvelle vision de la gouvernance publique
Adopté dans un contexte de réforme plus large incluant la loi organique des finances, le nouveau code vise à instaurer une gouvernance axée sur la performance, la transparence et la responsabilité. Il prévoit notamment la professionnalisation des conseils d’administration des EEP par l’intégration d’administrateurs indépendants qualifiés, une meilleure définition des obligations de service public et un engagement accru en matière de responsabilité sociale et environnementale.
Fouzi Lekjaa insiste : « Le portefeuille public doit devenir un levier de développement et non une charge. Il faut ancrer une logique de résultats, d’évaluation et de reddition des comptes. »
Une mobilisation multisectorielle
La Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), représentée par son vice-président Mehdi Tazi, a rappelé le poids significatif des EEP dans l’économie nationale, dont le chiffre d’affaires est attendu à 374 milliards de dirhams en 2025. Tazi a aussi mis en avant trois initiatives majeures portées par la CGEM pour accompagner cette transformation : le Label RSE, le Baromètre de la gouvernance responsable et le Label PME Responsable.
Pour Tazi, les EEP doivent devenir un modèle de gouvernance vertueuse, en cohérence avec les principes du Nouveau Modèle de Développement (NMD), les standards internationaux et la politique actionnariale de l’État.
Vers une gouvernance durable et écologique
L’AFD, représentée par sa directrice adjointe au Maroc, Béryl Bouteille, voit dans ce code un catalyseur d’une transition verte réussie. Le lien entre gouvernance publique et enjeux climatiques est désormais explicite. Le guide de contractualisation entre l’État et les EEP a d’ailleurs été mis à jour pour intégrer les dimensions environnementales. « Les EEP peuvent impulser un changement réel s’ils sont alignés sur les engagements climatiques du Royaume », a-t-elle affirmé.
Une réforme ambitieuse et stratégique
Au-delà de son cadre normatif, ce nouveau Code incarne une vision stratégique de long terme : faire des EEP des acteurs moteurs d’une croissance inclusive, durable et résiliente. Il s’agit de concilier efficacité économique, impact social et responsabilité environnementale – une trilogie devenue indispensable dans le paysage institutionnel et économique marocain.
L’avenir dira si cette réforme ambitieuse saura transformer en profondeur la gestion des EEP. Mais une chose est sûre : le cadre est désormais posé pour faire des établissements publics de véritables locomotives du développement.
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