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Kénitra s’impose dans l’électrique : Stellantis repense sa carte industrielle entre Europe et Maghreb
Stellantis redistribue ses cartes : la future Citroën C4 électrique sera produite à Kénitra, au Maroc, et non plus à Madrid. Une décision stratégique qui marque un tournant dans la politique industrielle du géant automobile, désormais résolument orientée vers une spécialisation géographique de ses sites de production.
D’un côté, l’Europe continue d’accueillir les chaînes d’assemblage des modèles hybrides et thermiques, à l’image de l’usine de Villaverde à Madrid, qui conservera la fabrication des versions actuelles de la Citroën C4. De l’autre, le Maroc s’affirme comme un pôle de plus en plus central dans l’ambition électrique de Stellantis, avec la désignation de son site de Kénitra pour accueillir la prochaine génération 100 % électrique de ce même modèle.
Cette décision s’inscrit dans une stratégie industrielle globale du groupe, qui souhaite réserver sa nouvelle plateforme STLA Small exclusivement aux véhicules électriques. Pour ne pas compromettre sa capacité à produire des modèles hybrides, Stellantis continuera d’exploiter la plateforme CMP, déjà éprouvée, pour les motorisations thermiques et hybrides. Ce choix modulaire permet au constructeur d’éviter des investissements lourds et complexes pour adapter la STLA Small à d'autres motorisations.
Kénitra, nouveau fer de lance du virage électrique
Avec une infrastructure moderne, une logistique performante et un cadre fiscal favorable, l’usine de Kénitra s’impose comme un pilier industriel pour Stellantis. Son intégration dans le cœur de la stratégie électrique du groupe illustre la montée en puissance du Maroc dans la chaîne de valeur automobile mondiale.
« Le Maroc constitue une base industrielle solide pour accompagner notre dynamique européenne », a affirmé un porte-parole de Stellantis. Cette montée en gamme de Kénitra consolide le rôle croissant du Maghreb dans la transition énergétique du secteur automobile.
Madrid conserve son rôle, l’Espagne reste stratégique
Malgré ce transfert, l’Espagne n’est pas délaissée. En 2024, près de 981 000 véhicules y ont été produits, confirmant l’importance du pays dans l’écosystème du groupe. Antonio Filosa, futur directeur général de Stellantis, a récemment visité plusieurs sites espagnols pour réaffirmer cet engagement, saluant notamment « l’excellence opérationnelle » de l’usine de Vigo.
Une dualité pensée pour l’efficacité
En segmentant ses activités selon les motorisations et les territoires, Stellantis opte pour une stratégie à la fois pragmatique et ambitieuse. L’Europe conserve son savoir-faire dans les technologies hybrides, tandis que le Maroc s’impose comme un moteur de l’électrification. Une complémentarité Nord-Sud qui répond à la fois aux exigences de rentabilité, à la complexité technologique et à la dynamique du marché mondial.
Kénitra ne se contente plus d’être un site compétitif : il devient un symbole de la nouvelle ère industrielle de Stellantis.
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