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L’énergie solaire concentrée, entre montée en puissance mondiale et ambition marocaine
À l’heure où la planète amorce une transition énergétique profonde, l’énergie solaire concentrée (CSP) s’impose progressivement comme une solution d’avenir. Selon une étude de Wise Guy Reports, le marché mondial de cette technologie devrait croître de 5,62 % par an d’ici 2035, atteignant près de 12 milliards de dollars, contre 6,94 milliards en 2025. Le Maroc, fort de son engagement pionnier dans le domaine, figure parmi les pays les plus prometteurs.
Une technologie solaire au service de la continuité
Contrairement au photovoltaïque, la CSP utilise des systèmes optiques — tels que des miroirs paraboliques ou des héliostats — pour concentrer les rayons du soleil vers un récepteur thermique. Ce dernier chauffe un fluide caloporteur, généralement un sel fondu, qui stocke l’énergie sous forme de chaleur avant de la convertir en électricité via une turbine.
L’atout principal de cette technologie réside dans sa capacité à stocker l’énergie produite. Elle permet ainsi une production électrique continue, même en l'absence de soleil, et constitue un véritable atout dans les stratégies de stabilisation des réseaux électriques.
Un choix stratégique pour les États engagés dans la transition énergétique
L’essor de la CSP est étroitement lié aux engagements pris par de nombreux pays pour réduire leur dépendance aux énergies fossiles et atteindre la neutralité carbone. L’Espagne, la Chine, les Émirats arabes unis ou encore le Chili investissent massivement dans cette technologie afin d’en faire un pilier de leur futur mix énergétique.
Le Maroc, quant à lui, mène depuis près de vingt ans une politique résolument tournée vers les énergies renouvelables. Le complexe solaire de Ouarzazate, avec ses phases Noor I, II et III, en est le symbole. Coordonné par l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN), ce projet est l’un des plus grands du monde en matière de CSP et illustre la volonté du Royaume de renforcer son autonomie énergétique tout en contribuant à la lutte contre le réchauffement climatique.
Des défis techniques pour une meilleure intégration au réseau
L’avenir de la CSP ne dépend pas uniquement de son rendement ou de sa capacité de stockage, mais aussi de sa compatibilité avec les systèmes électriques existants. Pour répondre aux besoins variés de consommation, les ingénieurs développent désormais des centrales hybrides, combinant énergie solaire concentrée avec d’autres sources, telles que le gaz ou le photovoltaïque. Ces installations offrent une plus grande flexibilité et permettent d’optimiser la production selon la demande.
Cependant, la technologie fait face à plusieurs obstacles. Le coût initial de construction reste élevé, et son efficacité dépend fortement de l’ensoleillement direct, ce qui limite son implantation à certaines zones géographiques. Malgré cela, la longévité des équipements, leur faible impact environnemental et leur capacité à renforcer la sécurité énergétique séduisent de plus en plus de gouvernements et d’investisseurs.
Le Maroc, un futur hub régional de la CSP ?
Grâce à son expérience, à son ensoleillement exceptionnel et à ses partenariats internationaux, le Maroc est bien placé pour tirer parti de la croissance attendue dans le secteur de la CSP. En consolidant son rôle de leader régional, le Royaume pourrait devenir un centre de compétence en matière de solaire thermique à concentration, contribuant non seulement à sa propre transition énergétique, mais aussi à celle du continent africain.
Alors que les enjeux climatiques s’intensifient, la CSP apparaît comme un levier stratégique pour construire un avenir énergétique plus stable, plus propre et plus résilient.
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