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Transition énergétique : le Maroc recule dans le classement mondial du WEF
Le Maroc se classe cette année à la 70e position sur 118 pays dans l’Indice de transition énergétique (ETI) publié par le Forum économique mondial (WEF), accusant ainsi une baisse de cinq rangs par rapport à 2024, où il figurait à la 65e place. Ce recul met en lumière les défis persistants auxquels le Royaume est confronté dans sa marche vers un système énergétique plus durable, équitable et sécurisé.
Le rapport du WEF repose sur deux grands piliers d’analyse : la performance actuelle des systèmes énergétiques des pays (sécurité, équité, durabilité), et leur niveau de préparation à la transition (politiques, innovations, infrastructures, éducation, investissements). Avec un score de 53,7 points, le Maroc fait partie des pays affichant des efforts notables, mais encore insuffisants face aux enjeux croissants de la transition énergétique.
Un classement dominé par l’Europe du Nord
Les premières places de l’indice sont dominées par les pays scandinaves, champions de la transition : la Suède arrive en tête avec 77,5 points, suivie de la Finlande et du Danemark. Dans la région MENA, ce sont les Émirats arabes unis qui enregistrent la meilleure performance, avec une 43e place mondiale.
À l’autre extrémité du classement, la République démocratique du Congo ferme la marche, soulignant les écarts profonds qui subsistent entre les pays en matière d’accès à l’énergie et de capacités d’investissement.
L’innovation au cœur des progressions
Certains pays se distinguent cette année par des performances historiques. C’est le cas de la Chine, désormais classée 12e grâce à sa forte capacité d’innovation et ses investissements massifs dans les énergies propres. Les États-Unis, quant à eux, occupent la 17e place, portés par une meilleure sécurité énergétique et des progrès dans la réduction des émissions.
Le rapport note par ailleurs une amélioration globale de 1,1 % des scores mondiaux, un rythme deux fois supérieur à la moyenne des trois années précédentes, grâce à une meilleure équité énergétique et une utilisation plus durable de l’énergie. Toutefois, la sécurité énergétique mondiale reste fragile, particulièrement à cause des perturbations géopolitiques et des tensions sur les chaînes d’approvisionnement.
Une consommation d’énergie en forte hausse
L’année 2024 a été marquée par une hausse de 2,2 % de la demande mondiale d’énergie, portée notamment par l’électrification et le développement de l’intelligence artificielle. Cette envolée de la consommation a mis en lumière les vulnérabilités persistantes des systèmes énergétiques mondiaux.
Malgré l’essor des énergies renouvelables, les émissions de CO2 liées à l’énergie ont atteint un nouveau record, avec 37,8 milliards de tonnes rejetées, selon le WEF. Une alerte sérieuse, alors même que les investissements mondiaux dans les énergies propres ont franchi pour la première fois la barre des 2 000 milliards de dollars, bien en deçà toutefois des 5 600 milliards annuels nécessaires pour tenir les objectifs climatiques d’ici 2030.
Le Maroc face à ses défis
Pour le Maroc, ces résultats soulignent la nécessité d’accélérer les réformes structurelles, tant au niveau des infrastructures que des politiques publiques. Le Royaume, engagé dans des projets ambitieux tels que le complexe solaire Noor à Ouarzazate ou les investissements dans l’éolien et l’hydrogène vert, doit encore renforcer la gouvernance énergétique, attirer davantage d’investissements privés, et former une main-d'œuvre qualifiée.
Le WEF insiste sur la nécessité d’adopter des solutions adaptées aux réalités locales, tout en misant sur l’innovation technologique — notamment dans les domaines du stockage, des carburants propres ou des réseaux intelligents — pour construire des systèmes énergétiques plus résilients et accessibles.
Enfin, le rapport appelle à éviter une transition à deux vitesses, en intensifiant les investissements dans les pays en développement, pour garantir une transition énergétique juste, équitable et globalement coordonnée.
Le classement du Maroc dans l’Indice 2025 du WEF rappelle que la transition énergétique est un chantier de longue haleine, nécessitant des politiques volontaristes, une vision à long terme, et une coopération internationale renforcée. Un cap ambitieux mais indispensable, face à l’urgence climatique et aux transformations rapides de l’économie mondiale.
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