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Canicule de juin au Maroc : un avertissement climatique brûlant
Un épisode de chaleur extrême secoue le royaume dès le début de l’été, illustrant l’impact du dérèglement climatique sur le pays
Le Maroc étouffe sous une vague de chaleur exceptionnelle, survenue bien avant les pics estivaux habituels. Depuis le vendredi 27 juin, les températures grimpent dangereusement, atteignant localement les 47°C, un seuil rarement franchi si tôt dans l’année. Ce phénomène météorologique inédit réveille de vives inquiétudes quant à l’évolution du climat au royaume.
Selon la Direction générale de la météorologie (DGM), il s’agit d’une vague de chaleur « sévère et anormale », provoquée par un puissant anticyclone saharien. Le phénomène, connu sous le nom de chergui, entraîne une montée brutale des températures, jusqu’à 15°C au-dessus des normales saisonnières. De nombreuses régions sont touchées : les plaines atlantiques, le centre, le sud-est et les provinces sahariennes subissent des températures oscillant entre 42 et 47°C, tandis que même les zones côtières, habituellement tempérées, frôlent les 40°C.
Un climat qui bascule
Ce qui interpelle le plus les experts, c’est la précocité de cet épisode caniculaire. « Ce type de chaleur est typique de la période des smaïm, en juillet-août. Qu’elle survienne dès fin juin est préoccupant », souligne un climatologue. Le Maroc, comme l’ensemble du bassin méditerranéen, se trouve en première ligne du réchauffement global, avec des vagues de chaleur de plus en plus fréquentes, longues et intenses.
Le souvenir de l’été 2023 reste encore vif, marqué par un record historique de 50,4°C enregistré à Agadir. Les climatologues y voient une alerte sérieuse, confirmant l’urgence de revoir les politiques d’adaptation climatique du pays.
La population s’adapte tant bien que mal
Face à cette chaleur étouffante, les Marocains ajustent leur quotidien. Dans les grandes villes comme Casablanca, Fès ou Marrakech, la population cherche refuge dans les espaces climatisés, les jardins publics ou les centres commerciaux. Sur les plages, la fréquentation explose, un mois plus tôt que d’habitude. Dans les souks et commerces, les horaires s’adaptent : ouverture tôt le matin, pause en milieu de journée, reprise en soirée.
En zones rurales, les habitudes ancestrales reprennent leur place : lever à l’aube, sieste prolongée, activités agricoles reportées au soir. Une forme de résilience qui témoigne aussi des limites des infrastructures face à ces nouvelles réalités climatiques.
Prévention sanitaire en alerte
Les autorités sanitaires ont multiplié les messages de prévention, insistant sur l’hydratation, la limitation des activités physiques en journée et le recours à des vêtements légers. Les nourrissons, personnes âgées et malades chroniques sont particulièrement exposés aux risques de déshydratation ou de coup de chaleur.
Des campagnes d’information circulent également sur les réseaux sociaux, relayant des conseils pratiques et des alertes météo. La DGM appelle les citoyens à suivre ses bulletins quotidiens, disponibles en ligne et à la radio.
Vers une nouvelle normalité climatique ?
Cette vague de chaleur devrait se poursuivre jusqu’au mardi 1er juillet, selon les prévisions. Mais au-delà de cet épisode, elle pose la question de la résilience du Maroc face aux dérèglements climatiques. Le pays devra adapter ses infrastructures urbaines, renforcer son système de santé et repenser ses politiques agricoles pour faire face à une chaleur qui n’est plus l’exception, mais devient la norme.
Les experts s’accordent : l’été 2025 pourrait bien s’inscrire dans une série d’étés de plus en plus extrêmes. Et pour les Marocains, la saison chaude commence désormais bien avant juillet.
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