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Donald Trump rencontre le président syrien en Arabie Saoudite
Dans un revirement géopolitique inattendu, l’ancien président américain Donald Trump a rencontré mercredi à Riyad le président syrien Ahmed Al-Sharaa, une figure controversée autrefois liée à Al-Qaïda, aujourd’hui à la tête d’un régime islamiste à Damas. Cette rencontre, qui s’est déroulée en présence du prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane, marque un tournant majeur dans la position des États-Unis vis-à-vis de la Syrie.
Donald Trump a profité de ce sommet pour exhorter le président syrien à rejoindre les Accords d’Abraham — ce processus de normalisation des relations avec Israël déjà signé par les Émirats Arabes Unis, Bahreïn et le Maroc en 2020. Selon une déclaration publiée sur X par la porte-parole de l’ancien président, les discussions ont porté sur la paix régionale et la coopération sécuritaire, malgré les réticences de longue date à Washington à l’égard du passé djihadiste d’Al-Sharaa.
Cette rencontre a été précédée d’une annonce choc : les États-Unis lèveront toutes les sanctions imposées au gouvernement syrien. Une décision qui constitue un virage diplomatique majeur et un signal fort de réengagement américain dans un Moyen-Orient redessiné. "Il est temps de tourner la page et de bâtir une stabilité durable", aurait déclaré Trump, en promettant également de faciliter les relations économiques et commerciales avec la Syrie.
La levée des sanctions, qui isolait la Syrie du système financier mondial depuis plus d’une décennie, pourrait ouvrir la voie à une reprise de l’aide humanitaire, des investissements étrangers et du commerce international. Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Fayçal Ben Farhane, a annoncé que Riyad soutiendrait la reconstruction économique de la Syrie, évoquant "d’importantes opportunités d’investissement".
Cependant, cette ouverture américaine ne fait pas l’unanimité. Israël, principal allié des États-Unis dans la région, s’est montré extrêmement sceptique. Le gouvernement israélien continue de considérer Ahmed Al-Sharaa comme une menace islamiste, malgré la rupture officielle de ce dernier avec Al-Qaïda en 2016. Aucun commentaire officiel n’a encore été formulé par Tel-Aviv, mais les tensions sont palpables, d’autant plus que l’État hébreu a intensifié ses opérations militaires dans le sud syrien depuis la chute de Bachar Al-Assad.
La complexité de la situation syrienne s’est illustrée en mars dernier lorsqu’une série d’attaques entre loyalistes d’Assad et miliciens islamistes ont fait des centaines de morts parmi les civils, notamment dans la communauté alaouite. Les États-Unis avaient alors fermement condamné ces violences.
La visite de Trump dans le Golfe ne se limite pas à la Syrie. Dès son arrivée à Riyad, il a signé plusieurs accords économiques majeurs, dont un engagement saoudien de 600 milliards de dollars d’investissements aux États-Unis et un contrat d’armement de 142 milliards de dollars. Des annonces similaires sont attendues au Qatar, où Trump s’est rendu mercredi soir, puis aux Émirats Arabes Unis.
Des discussions sont également en cours pour une éventuelle rencontre entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky en Turquie, un projet que Trump pourrait faciliter s’il prolongeait sa tournée diplomatique.
En toile de fond, la guerre à Gaza reste un sujet de préoccupation majeur. Trump et les autorités saoudiennes ont exprimé leur volonté commune de parvenir à un cessez-le-feu et à la libération des otages détenus par le Hamas.
Le retour de Donald Trump sur la scène diplomatique moyen-orientale, entre main tendue à la Syrie, ambition de paix israélo-arabe et mégacontrats commerciaux, pourrait remodeler en profondeur les équilibres régionaux. Reste à voir si cette stratégie audacieuse saura convaincre les sceptiques et résister aux turbulences d’un Proche-Orient toujours instable.
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