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Donald Trump renoue avec Damas : Une rencontre historique sous haute tension
La diplomatie internationale est en effervescence depuis l’annonce, mardi, par le président américain Donald Trump, de la levée des sanctions imposées à la Syrie. Un geste spectaculaire qui précède une rencontre très attendue avec Ahmad al-Charaa, le nouveau président par intérim syrien, prévue ce mercredi 14 mai à Riyad. Un rendez-vous qualifié de "tournant décisif" par la diplomatie syrienne.
Le président Trump, en tournée dans le Golfe, poursuit une démarche diplomatique qui mêle démonstration de puissance économique et repositionnement géopolitique. Après avoir participé au Forum saoudo-américain d’investissement en Arabie Saoudite, où il a annoncé des accords commerciaux colossaux, le président américain s’apprête à écrire une nouvelle page des relations entre Washington et Damas.
La rencontre avec Ahmad al-Charaa, chef d’un gouvernement islamiste ayant pris le pouvoir après la chute de Bachar al-Assad en décembre dernier, constitue une rupture majeure avec la politique américaine des deux dernières décennies. Jusqu’ici, les États-Unis maintenaient une ligne dure vis-à-vis de la Syrie, notamment à travers un régime de sanctions économiques sévères renforcé sous l’ère Assad.
Mais les priorités ont changé. « Ce geste est une chance pour la Syrie de retrouver sa grandeur », a déclaré Trump, en reprenant son slogan de campagne détourné à l’international. La Maison Blanche évoque une « ouverture diplomatique » symbolisée par une simple salutation, mais la portée politique est indéniable. Le geste américain a d’ailleurs été salué par plusieurs capitales occidentales, dont Paris, où al-Charaa a récemment été reçu par Emmanuel Macron.
Les critiques, en revanche, ne se font pas attendre. Israël, allié traditionnel des États-Unis et acteur direct du conflit syrien, a exprimé ses inquiétudes, alors même que les tensions régionales restent vives.
Trump poursuit ensuite sa tournée au Qatar, autre étape sensible de son voyage. En toile de fond : un scandale grandissant à Washington. L’opposition démocrate l’accuse d’avoir accepté un Boeing 747-8, offert par la famille royale qatarie, pour son usage personnel post-présidentiel. Un « pot-de-vin étranger » selon ses détracteurs, qui exigent des enquêtes et menacent de bloquer des nominations clés au Sénat.
Malgré ces remous, la stratégie de Donald Trump dans le Golfe reste claire : signer des contrats massifs, afficher son influence et redessiner les alliances au Moyen-Orient. Avec plus de 600 milliards de dollars d’accords annoncés à Riyad, portant notamment sur l’armement, l’intelligence artificielle et l’énergie, le président américain renforce la dimension transactionnelle de sa politique étrangère.
Reste à voir si cette ouverture à Damas tiendra ses promesses ou si elle ne restera qu’un épisode symbolique dans une région toujours marquée par les conflits, les rivalités religieuses et les luttes d’influence. Pour l’heure, la Syrie, endeuillée par plus d’une décennie de guerre civile, semble voir dans ce geste une fenêtre d’espoir pour sa reconstruction et son retour sur la scène internationale.
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