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Amsterdam : Femke Halsema dénonce la manipulation politique et la stigmatisation des Marocains musulmans
La maire d’Amsterdam, Femke Halsema, s’est retrouvée au cœur d’une controverse après ses déclarations sur les affrontements récents impliquant des supporters israéliens et des Néerlandais d’origine marocaine. Qualifiant initialement ces violences de « massacre », elle a par la suite précisé ses propos, dénonçant leur récupération politique pour discriminer les Marocains musulmans aux Pays-Bas.
Une polémique autour des mots
Dans une interview accordée à la radio publique NOS, Halsema a expliqué que son utilisation du terme « massacre » n’avait pas pour but de minimiser la gravité des événements, mais de mettre en lumière sa préoccupation pour la communauté juive aux Pays-Bas, tout en dénonçant l’exploitation de cet incident par certains politiciens. « Mes paroles ont été sorties de leur contexte et utilisées pour alimenter une propagande discriminatoire », a-t-elle affirmé.
La maire a critiqué l’instrumentalisation de ce terme par des figures politiques néerlandaises, qui, selon elle, cherchent à stigmatiser les Marocains musulmans et à rouvrir le débat, déjà polémique, sur l’intégration des communautés d’origine immigrée.
Des tensions après un match de football
Les violences, survenues après un match entre l’Ajax Amsterdam et le Maccabi Tel-Aviv, ont conduit à une intervention musclée des forces de l’ordre. La police a procédé à l’arrestation de 45 personnes, parmi lesquelles des Néerlandais et des Israéliens. Bien que l’ordre ait été rétabli grâce à une « loi d’urgence » imposée par la municipalité, ces affrontements ont laissé des séquelles dans l’opinion publique.
Une instrumentalisation politique
L’extrême droite néerlandaise, emmenée par Geert Wilders, a profité de ces événements pour relancer ses discours anti-immigration. Wilders a notamment réclamé la déchéance de nationalité pour les Marocains des Pays-Bas, une proposition immédiatement dénoncée comme raciste par de nombreux acteurs politiques et associatifs.
De son côté, Nora Achahbar, secrétaire d’État aux Finances et d’origine marocaine, a annoncé sa démission, affirmant avoir été victime de propos racistes lors d’une réunion gouvernementale. Ce départ a amplifié les critiques sur le climat politique tendu autour des questions d’identité et d’appartenance.
Une société divisée
Les récents événements ont ravivé les fractures sociales et ethniques aux Pays-Bas, un pays qui se targue pourtant de sa tolérance. Femke Halsema, bien que critiquée, a tenu à rappeler son engagement pour une société inclusive et a appelé à ne pas laisser ces incidents « diviser davantage une communauté déjà fragilisée par des discours populistes ».
Cette affaire illustre les défis croissants auxquels les grandes villes européennes font face, à la croisée des enjeux de diversité culturelle, des tensions géopolitiques importées et des ambitions politiques. La gestion de ces tensions, pour Amsterdam et au-delà, s’annonce cruciale pour préserver l’harmonie sociale dans un monde de plus en plus polarisé.
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