- 07:14Bank Of Africa renforce son soutien aux TPE avec une nouvelle campagne engagée
- 07:05Lalla Hasnaa représente SM le Roi Mohammed VI au dîner officiel de l’UNOC-3 à Nice
- 19:03Mercato : Abdellah Ouazane choisit le Real Madrid et décline l’Ajax
- 18:00Israël bloque l’arrivée du voilier humanitaire de Greta Thunberg à Gaza
- 17:05Le Rwanda claque la porte de la CEEAC : un retrait aux allures de désaccord politique
- 16:04Maroc-Bénin : un match amical à guichets fermés sous haute organisation à Fès
- 15:00Dirham en hausse face à l’euro et au dollar
- 14:00Israël accuse un secouriste de Gaza d’être un terroriste
- 13:34Nice 2025 : le Maroc, moteur africain d’une économie bleue durable
Suivez-nous sur Facebook
Élections au Portugal : Luis Montenegro remporte les législatives
Le Portugal a connu ce dimanche une nouvelle secousse politique à l’issue d’élections législatives anticipées qui ont vu la coalition de centre-droit Alliance démocratique (AD) arriver en tête, sans toutefois obtenir la majorité absolue. La véritable surprise du scrutin réside dans la progression spectaculaire du parti d’extrême droite Chega, qui s’impose désormais comme une force incontournable du paysage politique portugais.
Le Premier ministre sortant, Luis Montenegro, a salué un "vote de confiance" en faveur de sa formation, malgré l’impossibilité de gouverner seul. Avec 89 sièges remportés sur les 230 que compte l’Assemblée, l’AD progresse mais reste loin du seuil de la majorité. Montenegro, fidèle à sa ligne, a une nouvelle fois exclu toute alliance avec Chega, qui a pourtant réalisé une percée inédite en obtenant 22,6 % des voix et 58 sièges — un record pour ce parti fondé en 2019.
La gauche, quant à elle, paie le prix de la crise politique qui a précipité ce scrutin. Le Parti socialiste (PS) chute lourdement, passant de 78 à 58 sièges, sanctionné par un électorat visiblement désabusé. Son leader, Pedro Nuno Santos, a aussitôt annoncé sa démission.
La montée en puissance de Chega, dirigé par André Ventura, marque un tournant. Hospitalisé durant la campagne après un malaise sur scène, Ventura est revenu en force, galvanisant ses partisans avec des propos triomphalistes : « Cette fois, je n’écouterai pas. Je ne m’arrêterai pas tant que je ne serai pas Premier ministre du Portugal. » Pour ses électeurs, il incarne une alternative aux partis traditionnels qui dominent la scène politique portugaise depuis la révolution de 1974.
Cette élection est la troisième en trois ans dans un pays en proie à une instabilité chronique. Le précédent gouvernement minoritaire de Luis Montenegro avait été contraint à une dissolution après un vote de défiance en mars, alimenté par des soupçons autour d’activités liées à la société de conseil de sa famille — accusations qu’il nie fermement.
Ce climat politique instable pourrait compromettre plusieurs dossiers majeurs : la réforme de l’administration publique, l’exploitation controversée du lithium dans le nord du pays, ou encore la privatisation attendue de la compagnie aérienne nationale TAP. De même, le déploiement des fonds européens dans le cadre du plan de relance post-Covid pourrait être ralenti.
À l’heure où les votes des Portugais de l’étranger restent encore à comptabiliser, l’avenir du pays s’écrit désormais entre incertitude parlementaire, avancée populiste, et pression croissante pour une stabilité durable. La majorité silencieuse, elle, semble avoir envoyé un message clair : assez des recompositions sans lendemain, place à une gouvernance solide et lisible.
Commentaires (0)