Le Maroc accélère sa transition énergétique : des projets verts et gaziers ambitieux d'ici 2026

Le Chef de gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, a présenté le bilan de mi-mandat lors d'une séance tenue le mercredi 24 avril. À cette occasion, il a exposé la vision du Royaume pour le développement du secteur de l'énergie verte et de l'eau potable d'ici 2026. Sous l'impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc se positionne comme un acteur de premier plan dans la transition énergétique mondiale.

D'ici 2030, le gouvernement marocain s'engage à augmenter la contribution des énergies renouvelables à plus de 52 % de la puissance électrique installée. Pour atteindre cet objectif, le pays renforcera ses partenariats et misera sur l'innovation. Dès 2024, plusieurs parcs éoliens seront mis en service, notamment le parc Nassim Koudia Al Baida dans la région de Tanger et Nassim Jbel Lahdid à Essaouira.

En novembre 2022, Sa Majesté le Roi a donné ses Instructions Royales au gouvernement pour formuler une « Offre Maroc » pratique et incitative. Cette offre, qui inclut toute la chaîne de la filière naissante de l'hydrogène vert, vise à bénéficier de l'expertise du Royaume, à interagir avec les projets des investisseurs et à élever le Maroc au rang des pays qualifiés au niveau mondial.

L'hydrogène vert joue un rôle crucial pour l'économie marocaine, étant un vecteur énergétique essentiel et l'un des principaux catalyseurs de la transition énergétique. Le gouvernement veille à adapter cette offre marocaine aux besoins des investisseurs, afin de positionner le Royaume comme un acteur compétitif dans cette filière naissante à fort potentiel.

Le chef du gouvernement est également revenu sur le projet énergétique Noor, soulignant que plusieurs projets solaires seront lancés au cours du deuxième semestre de 2024, dont Noor Midelt I (800 MW) et Noor Atlas (300 MW), ainsi que des projets éoliens portés par le secteur privé.

Par ailleurs, Akhannouch a mis l'accent sur l'importance du développement de l'accès au gaz naturel, au cœur de la stratégie énergétique du Maroc. Le gaz naturel accélère l'utilisation des énergies renouvelables, permet de gérer les pannes de courant et d'améliorer la compétitivité industrielle. Dans ce contexte, le gazoduc Nigéria-Maroc s'apprête à franchir, au cours du second semestre de 2024, l'étape de la décision finale d'investissement, en vue du lancement des travaux au niveau de la dorsale atlantique nationale.

Un budget de 86 milliards de dirhams est alloué au plan d'équipement de production d'électricité, et un deuxième budget de 26 milliards de dirhams est dédié au plan d'équipement de transport d'électricité, couvrant la période 2023-2027. Ces investissements intègrent notamment une liaison électrique de très haute tension, allant du Sud vers le Nord-Ouest du Royaume.

Grâce à ces projets ambitieux, le Maroc confirme sa détermination à accélérer sa transition énergétique et à se positionner comme un leader mondial dans le domaine des énergies renouvelables et de l'hydrogène vert.