Pour changer de lieu

  • alSobh
  • alChourouq
  • alDohr
  • alAsr
  • alMaghrib
  • alIchae

Suivez-nous sur Facebook

La course à la maison blanche reprend : Les Démocrates en quête de leur candidat

Lundi 22 Juillet 2024 - 07:58
La course à la maison blanche reprend : Les Démocrates en quête de leur candidat

La décision du président américain Joe Biden de ne pas briguer un second mandat a bouleversé la course à la Maison Blanche. Depuis l'annonce de son retrait le dimanche 21 juillet, les démocrates se trouvent sans candidat désigné officiellement, tandis que le camp républicain, avec Donald Trump en tête, se prépare activement pour les élections. À ce stade, seule la vice-présidente Kamala Harris a annoncé sa candidature, mais le choix de son colistier et la possibilité de l'émergence d'un nouveau candidat restent incertains.

Des réactions partagées au sein du parti

L'annonce de Joe Biden, bien que prévisible pour de nombreux cadres du parti démocrate, a suscité des réactions mitigées. À Atlanta, certains membres du parti se réjouissent de cette décision mais regrettent son timing. Jorge Granados, président des jeunes démocrates du comté de Gwinnett, estime que l'annonce aurait dû être faite plus tôt. « C’est pratiquement trop tard maintenant. La convention du parti démocrate est dans très peu de temps et de même pour l’élection en novembre », explique-t-il au micro de notre correspondant à Atlanta, Edward Maille.

Ravi Batra, un autre cadre démocrate, comprend la désignation de Kamala Harris comme successeur potentiel de Biden, mais préfère voir un nouveau candidat émerger. « Cela permettrait de donner une nouvelle énergie juste avant l’élection. Avoir une nouvelle personne aiderait à créer un lien avec les plus jeunes. C’est peut-être ce dont le parti démocrate a besoin pour rassembler les jeunes électeurs », affirme-t-il.

Des soutiens variés et une primaire ouverte

Au sein du groupe démocrate, les avis sont partagés quant à la capacité de Kamala Harris à garantir une victoire en novembre prochain. Alors qu'elle est la favorite pour succéder à Joe Biden, elle ne fait pas l’unanimité. L’ancien président Barack Obama, par exemple, n’a pas soutenu officiellement Harris. Au lieu de cela, il se prononce en faveur d’une primaire ouverte lors de la convention démocrate qui s’ouvre le 19 août à Chicago. « J'ai l'extraordinaire conviction que les dirigeants de notre parti seront en mesure de créer un processus d'où émergera un candidat exceptionnel », écrit Obama, sans mentionner Harris.

David Axelrod, ancien stratège en chef de Barack Obama, partage cette opinion. Sur CNN, il avance que Kamala Harris pourrait ne pas être la meilleure candidate pour l’emporter dans des États clés comme le Michigan, le Wisconsin et la Pennsylvanie, des bastions ouvriers où Donald Trump est actuellement en tête.

Les défis pour Kamala Harris

Si Kamala Harris reste l'hypothèse la plus probable pour représenter les démocrates, elle doit rapidement trouver un colistier capable de renforcer sa candidature. Parmi les noms évoqués figurent Josh Shapiro, gouverneur de la Pennsylvanie, et Mark Kelly, sénateur de l’Arizona, chacun apportant une complémentarité potentielle et une capacité à attirer des électeurs dans des États clés.

Harris doit convaincre dans des États moins libéraux que la Californie, notamment dans le Midwest et le nord-est industriel, ainsi que dans des États du sud disputés. D'autres noms, comme celui d'Andy Beshear, gouverneur du Kentucky, sont également cités pour leur capacité à mobiliser des électeurs dans des États traditionnellement républicains.

Vers une convention décisive

Si aucune majorité ne se dégage en faveur de Kamala Harris d'ici au 19 août, la décision se jouera lors de la convention, avec des candidats potentiels en campagne pour réunir les 300 signatures de délégués nécessaires pour concourir face à elle. Il pourrait y avoir plusieurs tours de vote jusqu'à ce qu'une majorité se dégage.

Le président du parti démocrate, Jaime Harrison, conscient des enjeux, promet un « processus transparent régi par les règles du parti ». Les détails de la procédure seront annoncés prochainement, alors que le parti cherche à éviter un scénario chaotique rappelant la Convention de 1968.

Dans cette course effrénée, les démocrates doivent rapidement trouver leur candidat et rassembler leurs forces face à un camp républicain uni et prêt à en découdre.


Lire aussi