Controverse autour d'El Grande Toto : Taoufik Hazib et Ridouane Erramdani répondent à Benkirane

La scène musicale marocaine est en ébullition après les récentes déclarations d'Abdelilah Benkirane, secrétaire général du Parti de la Justice et du Développement (PJD), qui a qualifié le rappeur El Grande Toto de "débauché" et critiqué les organisateurs de ses concerts. Cette prise de position a suscité une vague d'indignation parmi les fans de l'artiste et a poussé plusieurs figures publiques à prendre sa défense.

Taoufik Hazib, alias Don Bigg, a été l'un des premiers à réagir. Sur son compte Instagram, le rappeur marocain a exprimé son mécontentement face aux propos de Benkirane. "N’essayez pas de cacher vos échecs en vous en prenant aux gens. Les Marocains ne sont pas dupes. Nous ne sommes pas des moutons. Vous êtes des politiciens totalement incompétents", a-t-il écrit, soulignant le manque de compétence des politiciens et leur tendance à détourner l'attention de leurs propres échecs.

Les déclarations de Benkirane ont également provoqué la colère des fans d'El Grande Toto, qui ont appelé le secrétaire général du PJD à retirer ses propos et à présenter ses excuses. Cette affaire a également fait réagir Ridouane Erramdani, célèbre journaliste marocain. Sur son compte Instagram, Erramdani a pris la défense de l'artiste et a critiqué Benkirane. "Que ça te plaise ou non, Toto est un grand artiste adulé par des millions de fans. Ce rappeur n’est pas un débauché. La vraie débauche est ce que la politique est devenue", a-t-il écrit, mettant en lumière le contraste entre la popularité de l'artiste et les pratiques politiques actuelles.

Cette controverse met en évidence les tensions entre la sphère politique et la scène artistique au Maroc. Les critiques de Benkirane ont été perçues par beaucoup comme une tentative de discréditer un artiste populaire pour des raisons politiques. En réponse, les défenseurs d'El Grande Toto ont souligné l'importance de la liberté artistique et la nécessité de respecter les choix culturels des citoyens.

Les réactions de Taoufik Hazib et Ridouane Erramdani montrent également la solidarité au sein de la communauté artistique marocaine. Les deux figures ont utilisé leur plateforme pour défendre un collègue et pour critiquer ce qu'ils perçoivent comme une ingérence politique injustifiée dans le domaine de la culture.

Cette affaire soulève des questions plus larges sur le rôle de la politique dans la régulation de la culture et sur la liberté d'expression des artistes. Alors que les élections approchent, il est probable que de telles controverses continueront à alimenter les débats publics au Maroc. En attendant, les fans d'El Grande Toto et les défenseurs de la liberté artistique restent mobilisés pour protéger les droits des artistes et pour promouvoir une culture marocaine diversifiée et inclusive.