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Le Gazoduc Afrique Atlantique : le Maroc et la CEDEAO font un pas décisif vers un projet d'intégration énergétique
Le vendredi 1er novembre, la ministre marocaine de la Transition Énergétique et du Développement Durable, Leila Benali, a représenté le Maroc lors de la réunion ministérielle conjointe de la CEDEAO à Abuja, au Nigéria. Elle a présidé une délégation marocaine composée de hauts responsables, dont Amina Benkhadra, Directrice Générale de l'Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM), et Moha Ouali Tagma, ambassadeur du Maroc au Nigéria. Cet événement s'inscrit dans le cadre des efforts concertés pour faire avancer le projet de Gazoduc Afrique Atlantique (Nigeria-Maroc), une infrastructure ambitieuse visant à renforcer la coopération énergétique entre les pays de l'Afrique de l'Ouest et le Maroc.
Ce gazoduc, d'une longueur de 6 000 kilomètres, a une capacité projetée de 15 à 30 milliards de mètres cubes de gaz par an. En desservant près de 400 millions de personnes dans 13 pays, il représente bien plus qu'un simple pipeline. Selon Leila Benali, ce projet stratégique incarne une vision commune du Roi Mohammed VI et des dirigeants nigérians pour développer l'Afrique et en exploiter les ressources de manière responsable et durable. Benali a souligné que l'initiative, en plus de répondre aux besoins énergétiques, vise à catalyser le développement industriel, à créer des emplois locaux, et à offrir aux pays du Sahel une ouverture vers l'Atlantique.
Le projet, désormais rebaptisé "Gazoduc Afrique Atlantique", incarne la volonté de promouvoir la coopération Sud-Sud et de contribuer à l'émergence de solutions énergétiques modernes pour le continent africain. Le Maroc souhaite également renforcer l'intégration de l’énergie renouvelable, en ligne avec sa propre stratégie nationale. Cependant, la mise en œuvre de cette infrastructure nécessite des financements continus et rigoureux, Benali précisant que des dispositifs techniques et financiers sont indispensables pour sa viabilité.
Cette réunion ministérielle a permis de franchir une étape importante avec l'adoption de l'Accord Intergouvernemental (IGA) et l'Accord de Gouvernement Hôte (HGA). Une cérémonie officielle de signature de ces accords est prévue lors du prochain sommet de la CEDEAO, en décembre 2024 ou au début de 2025. Ces accords sont le fruit de plusieurs rounds de négociations intensives organisés dans différentes villes africaines, notamment Rabat, Marrakech et Abidjan.
Depuis son lancement en 2016 par le Roi Mohammed VI et l’ancien président nigérian Muhammadu Buhari, le projet a fait des progrès notables, notamment avec la signature de protocoles d’accord avec les pays partenaires et l’achèvement d’études techniques essentielles. Ce gazoduc, en plus de soutenir le développement économique de la région, représente une avancée significative dans la stratégie de développement énergétique durable de l’Afrique, consolidant ainsi la vision du Maroc d'un continent africain prospère et autonome.
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