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Les forces de l’ordre empêchent un sit-in des étudiants en médecine à Rabat
Dans la nuit de mercredi à jeudi, la tension est montée d’un cran à la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat. Les forces de l’ordre ont empêché un sit-in prévu par des centaines d’étudiants en médecine, accompagnés de leurs parents, protestant contre la réduction des années de formation. L’interdiction d’ériger des tentes et de stationner à proximité de l’établissement a transformé cette mobilisation en une manifestation massive dans la rue adjacente, où des slogans fermes ont été scandés, adressés directement au ministre de l’Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui.
Les étudiants dénoncent la gestion de la crise qui secoue les facultés de médecine à travers le pays depuis près de dix mois, accusant le ministre de créer un climat de tension. La Commission nationale des étudiants en médecine a également signalé des blessés et des évanouissements après l’intervention musclée des forces de l’ordre.
La revendication centrale des manifestants reste claire : ils refusent la réforme de la formation médicale et réclament une durée d’études maintenue à sept ans. Le slogan «Sept ans ou rien» est devenu un leitmotiv de leur mouvement. Les étudiants estiment que la proposition du ministère, transmise via l’institution du Médiateur du Royaume, ne répond pas à leurs attentes, ayant déjà été rejetée lors de précédentes négociations.
À travers cette manifestation, les futurs médecins cherchent à obtenir non seulement l’écoute des autorités, mais aussi une amélioration de la qualité de la formation pour offrir de meilleurs services médicaux à la population et s’inscrire dans la dynamique de la protection sociale. Bien qu’ils affirment ne pas vouloir de confrontation directe avec les forces de l’ordre, la répression de leur sit-in a renforcé leur détermination à poursuivre leur lutte.
En solidarité avec leurs confrères de Rabat, les étudiants en médecine de Casablanca ont annoncé un sit-in d’avertissement devant leur propre faculté. Ce mouvement, prévu du jeudi 26 septembre à 18h au vendredi 27 septembre à 7h, vise à dénoncer «l’intervention répressive et violente» subie à Rabat, ainsi que le retard dans la prise en charge de leurs revendications. Le conflit entre étudiants et autorités semble donc encore loin de trouver une issue.