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Donald Trump intensifie sa rhétorique anti-migrants en pleine campagne présidentielle

Donald Trump intensifie sa rhétorique anti-migrants en pleine campagne présidentielle
Mardi 08 - 08:26 Journalistes: ELMIR Barae
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Lundi, Donald Trump a une nouvelle fois enflammé les débats sur la migration aux États-Unis, accusant les migrants d’apporter des « mauvais gènes » dans le pays. Ces propos, tenus lors d'une interview radiophonique, s’inscrivent dans le cadre de sa campagne pour l’élection présidentielle de 2024, où il espère revenir à la Maison-Blanche. Le candidat républicain a visé directement sa rivale démocrate, Kamala Harris, actuellement vice-présidente, en l’accusant d’avoir permis l’entrée de « meurtriers » via sa politique migratoire.

Des Accusations Virulentes Contre Les Migrants

Lors de l’interview, Trump a affirmé que la politique migratoire de Kamala Harris avait conduit à une hausse des crimes graves : « Nombre d’entre eux ont assassiné bien plus d’une personne et ils vivent aujourd’hui tranquillement aux États-Unis », a-t-il déclaré. Poussant plus loin ses accusations, il a ajouté : « Ces meurtres, vous savez, je pense que c’est dans leurs gènes », insinuant ainsi que certains migrants seraient naturellement enclins à la violence. Il a conclu en affirmant : « Nous avons beaucoup de mauvais gènes dans notre pays en ce moment. »

Réaction De La Maison-Blanche

Ces propos ont rapidement suscité des réactions. Karine Jean-Pierre, porte-parole de la Maison-Blanche, a vivement critiqué les déclarations de Donald Trump, les qualifiant de « discours ignoble, perturbant, haineux » qui n’a pas sa place aux États-Unis. Elle a souligné que de tels commentaires alimentent la division et la haine dans le pays, à un moment où le débat autour de la migration est particulièrement sensible.

Une Rhétorique De Plus En Plus Violente

Donald Trump, qui avait déjà adopté une rhétorique virulente lors de sa première campagne présidentielle en 2015, semble aujourd’hui aller encore plus loin. À l’époque, il avait déjà choqué en qualifiant certains migrants clandestins de « violeurs » et en promettant de construire un mur le long de la frontière entre le Mexique et les États-Unis. Ce projet, qui devait stopper l’immigration clandestine, n’a jamais été totalement achevé, mais il reste au cœur de ses promesses de campagne.

Aujourd’hui, Trump amplifie ses accusations en affirmant que les migrants sont responsables de crimes odieux, tels que « violer des jeunes filles américaines » ou « empoisonner le sang » du pays. Il va même jusqu’à les accuser de comportements absurdes, comme « manger des animaux domestiques », dans une tentative de renforcer la peur et la méfiance envers les populations migrantes.

Un Débat Politique Polémique

La stratégie de Trump repose en grande partie sur l’amplification des inquiétudes liées à l’immigration, un sujet qui polarise fortement l’opinion publique américaine. En multipliant les déclarations controversées et souvent infondées, il cherche à mobiliser sa base électorale, qui reste sensible aux questions de sécurité et de contrôle des frontières. Cependant, ces propos soulèvent des critiques croissantes, non seulement de la part de ses opposants politiques, mais également au sein même de son propre camp, certains jugeant que ses discours exacerbent la division sociale et ethnique aux États-Unis.

Alors que la campagne présidentielle de 2024 s’intensifie, il est probable que Donald Trump continuera d'utiliser cette rhétorique incendiaire pour galvaniser ses partisans, malgré les controverses et les condamnations qui en résultent.


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