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Soupçons de financement libyen : Nicolas Sarkozy face à la justice à Paris
L’ancien président de la République française, Nicolas Sarkozy, entame un nouveau chapitre judiciaire décisif. Ce lundi, il comparaît devant le tribunal correctionnel de Paris, accusé d’avoir bénéficié d’un financement illicite venu de Libye lors de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007. Au cœur de cette affaire complexe, qui se prolongera jusqu’au 10 avril, l’ancien chef de l’État risque une peine maximale de dix ans d’emprisonnement, une amende de 375 000 euros ainsi qu’une possible privation de ses droits civiques.
Une affaire aux multiples ramifications
L’affaire trouve ses origines dans des soupçons remontant à une rencontre, fin 2005, à Tripoli entre Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, et le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi. Selon l’accusation, cette entrevue aurait posé les bases d’un « pacte de corruption » : la Libye aurait promis un soutien financier en échange d’une réhabilitation diplomatique et d’avantages stratégiques.
Les juges d’instruction, après plus de dix ans d’enquête, ont estimé que les preuves recueillies suffisaient pour renvoyer devant la justice douze personnes, parmi lesquelles figurent les anciens ministres Claude Guéant, Brice Hortefeux et Eric Woerth. L’un des éléments cruciaux du dossier repose sur les carnets de l’ex-ministre libyen du Pétrole, Choukri Ghanem, retrouvé noyé dans des circonstances troubles en 2012. Ces documents mentionneraient des flux financiers occultes destinés à la campagne de Sarkozy.
Des contreparties diplomatiques supposées
La première contrepartie avancée par l’accusation concerne l’accueil fastueux de Mouammar Kadhafi à Paris en 2007, marqué par la signature de plusieurs contrats majeurs entre les deux pays. De surcroît, Nicolas Sarkozy aurait offert une aide diplomatique discrète à Abdallah Senoussi, chef des services de renseignement libyens, alors recherché par la justice française pour son implication dans l’attentat du DC-10 d’UTA en 1989.
La défense de Sarkozy contre-attaque
Face à ces accusations, Nicolas Sarkozy continue de démentir fermement tout financement illégal. Son avocat, Me Christophe Ingrain, dénonce une « construction artificielle de l’accusation » et assure que « la vérité triomphera au terme de ces quatre mois d’audience ». Selon la défense, aucune trace comptable ne viendrait corroborer les allégations de financement libyen.
L’ancien président devra également répondre d’une accusation annexe : une tentative supposée d’influencer un témoin clé, Ziad Takieddine, pour qu’il rétracte ses déclarations. Cette manœuvre aurait impliqué plusieurs intermédiaires proches de Sarkozy, entraînant l’ouverture d’une autre enquête.
Un contexte judiciaire alourdi par une condamnation précédente
Ce procès intervient trois semaines après la confirmation d’une condamnation définitive à un an de prison ferme sous bracelet électronique pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire des écoutes. C’est la première fois qu’un ancien président français comparaît devant un tribunal avec un casier judiciaire.
Vers une nouvelle page de l’histoire politique
Quel que soit le dénouement de ce procès, l’affaire marque un tournant historique. Jamais un ancien chef d’État français n’avait fait face à de telles accusations portant sur des faits aussi graves. Pour certains, ce procès est l’occasion de clarifier des zones d’ombre sur une époque tumultueuse. Pour d’autres, il s’agit d’une mise en scène judiciaire sans fondement solide.
Le tribunal, en se plongeant dans cette affaire au retentissement international, devra démêler les faits des suppositions afin de rendre un jugement qui fera date dans l’histoire judiciaire et politique de la France.
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