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Un Pape venu d’Afrique ? le conclave s’ouvre sur une espérance continentale
Un vent d’espérance souffle sur l’Afrique alors que l’Église catholique s’apprête à désigner son nouveau chef. Le décès du pape François, survenu le 21 avril à l’âge de 88 ans, ouvre une phase décisive pour l’avenir du catholicisme. À l’approche du conclave, certains regards se tournent vers le continent africain, qui pourrait, pour la première fois dans l’ère moderne, voir l’un de ses fils accéder au trône de Saint-Pierre.
Le conclave, qui doit débuter entre le 5 et le 10 mai, réunira 135 cardinaux électeurs de moins de 80 ans, venus des cinq continents. Parmi eux, 18 sont originaires d’Afrique, un continent où le christianisme connaît une croissance fulgurante et qui compte aujourd’hui plus de 250 millions de fidèles catholiques.
Trois figures africaines en lice
Trois cardinaux africains émergent dans les pronostics des médias et observateurs du Vatican.
Le plus cité est le cardinal Robert Sarah, originaire de Guinée. À quelques semaines de son 80e anniversaire, il reste éligible tant que le conclave se tient avant juin. Figure influente au sein des milieux traditionalistes, il est connu pour ses positions conservatrices : hostilité à la bénédiction des couples homosexuels, opposition à l’ordination des femmes, défense du latin dans la liturgie. Son nom est synonyme de rigueur doctrinale. Pour certains, comme Édouard Sanyo, secrétaire général aux affaires religieuses de Guinée, « le choix d’un pape africain, noir, comme Robert Sarah, serait une forte reconnaissance pour le continent ».
Plus jeune et porteur d’un message social engagé, le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa, représente une autre sensibilité. Créé cardinal en 2019 par le pape François, il incarne un clergé de terrain, préoccupé par la pauvreté, la corruption et les défis de gouvernance. En janvier dernier, il s’est fait remarquer en exprimant au Vatican la désapprobation des évêques africains à l’égard du décret autorisant la bénédiction des couples homosexuels.
Le troisième prétendant souvent mentionné est le cardinal Peter Turkson, originaire du Ghana. À 76 ans, il bénéficie d’une large reconnaissance internationale pour son travail sur les questions de justice sociale, de paix et d’environnement. Sa posture plus modérée en fait une figure de compromis, capable de rassembler les différentes tendances qui coexistent au sein de l’Église.
Une possibilité réelle, mais loin d’être acquise
Malgré ces candidatures crédibles, les favoris restent pour l’instant deux non-Africains : le cardinal italien Pietro Parolin, actuel secrétaire d’État du Vatican, et le cardinal philippin Luis Antonio Tagle, souvent décrit comme un héritier spirituel du pape François.
Mais l’histoire des conclaves a souvent été marquée par des choix inattendus. Et alors que le centre de gravité du catholicisme se déplace progressivement vers le Sud global, l’élection d’un pape africain ne relèverait plus du fantasme, mais d’une évolution naturelle.
Si un cardinal africain accède à la papauté, ce serait une première depuis les tout débuts de l’Église, lorsqu’un nombre limité de papes – Victor Ier, Miltiade, Gélase Ier – venaient de l’Afrique proconsulaire, territoire correspondant à l’actuelle Tunisie.
Le conclave à venir pourrait donc être bien plus qu’un simple événement religieux : il pourrait consacrer une nouvelle ère pour l’Église catholique, une ère où l’Afrique ne serait plus seulement un pilier démographique, mais aussi spirituel et symbolique.
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