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Crise à Port-Soudan : Les infrastructures stratégiques ciblées par des attaques de drones
Des explosions et des incendies ont secoué Port-Soudan, mardi 6 mai 2025, dans ce qui constitue l’un des épisodes les plus violents depuis le début de la guerre civile au Soudan. Ces attaques, menées par des drones selon plusieurs sources militaires, auraient visé des infrastructures critiques, notamment le principal dépôt de carburant du pays et le terminal à conteneurs du port, aggravant considérablement une crise humanitaire déjà jugée catastrophique par les Nations Unies.
Les frappes, attribuées aux Forces de Soutien Rapide (RSF), ont provoqué d'immenses colonnes de fumée noire visibles à des kilomètres. Des installations clés ont été touchées : une sous-station électrique, un hôtel proche de la résidence présidentielle, ainsi que le port et l’aéroport de Port-Soudan. La ville, jusqu’alors relativement épargnée par les combats, est soudainement devenue une cible stratégique.
La capitale de repli du gouvernement soutenu par l’armée, Port-Soudan accueillait jusqu’à présent les principales opérations humanitaires internationales. Avec la destruction partielle de ses infrastructures, les livraisons d’aide risquent d’être suspendues ou retardées, alors que plus de 12 millions de personnes sont déplacées et que la moitié de la population souffre de la faim, selon l’ONU.
Les autorités militaires soudanaises accusent la RSF d’avoir orchestré cette offensive, bien que le groupe n’ait pas revendiqué officiellement ces frappes. Ces attaques surviennent quelques jours après que l’armée a annoncé avoir détruit des dépôts d’armes et un avion sur le site de l’aéroport de Nyala, contrôlé par la RSF dans la région du Darfour.
Cette nouvelle escalade ouvre un front inédit à l’Est, où l’armée avait jusque-là l’avantage après avoir repris plusieurs zones centrales, dont Khartoum, en mars dernier. Désormais, les RSF semblent adapter leur stratégie, en délaissant les combats terrestres au profit de frappes aériennes par drones, ciblant en profondeur les territoires tenus par l’armée.
Le conflit soudanais, né d’un désaccord sur la transition vers un pouvoir civil, a attiré l’attention et les ingérences de plusieurs puissances régionales. L’armée accuse notamment les Émirats Arabes Unis de soutenir les RSF, une accusation que le pays nie, bien que des experts onusiens la jugent crédible. L’attaque de Port-Soudan a d’ailleurs suscité la condamnation de l’Égypte et de l’Arabie Saoudite, ainsi que l’inquiétude des instances internationales.
À Port-Soudan, la coupure de courant généralisée et l’installation de troupes de l’armée autour des bâtiments publics témoignent de l’ampleur des dégâts. Pendant ce temps, dans l’Ouest, les affrontements se poursuivent dans la ville stratégique d’Al-Fashir, tandis que le pays s’enfonce chaque jour davantage dans une guerre sans issue apparente.
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