- 17:10Fès célèbre l’excellence mathématique : l’UEMF accueille le "Moroccan Day of Mathematics"
- 16:30Beijing : Des robots participent pour la première fois à un semi-marathon de 21 Km
- 16:10Larache : un enfant de trois ans meurt dans un puits non sécurisé, l’émotion est vive
- 15:12Opposition tunisienne condamnée à de lourdes peines de prison
- 15:01Un Norvégien recherché pour une fraude fiscale massive arrêté à Casablanca
- 14:55L’IFTL et Rachid Yazami unissent leurs forces pour former les experts de la batterie électrique au Maroc
- 14:00Le SIEL célèbre Omar Amarir, figure emblématique de la culture amazighe
- 13:00Performance du dirham et de la bourse (10-16 avril) : appréciation face au dollar et rebond des indices
- 12:00Lancement du Trophée "Efficacité Hydrique dans le Logement" : Une Nouvelle Ère pour l’Habitat Durable au Maroc
Suivez-nous sur Facebook
Trump critique de nouveau la Fed et met la pression sur Powell
Donald Trump est une nouvelle fois monté au créneau contre Jerome Powell, président de la Réserve fédérale américaine (Fed), qu’il accuse de freiner la croissance économique en refusant de baisser les taux d’intérêt. « Il partira si je lui demande », a déclaré l’ancien président américain jeudi, dans un ton ferme qui relance le débat sur l’indépendance de la banque centrale.
S’exprimant depuis le Bureau ovale aux côtés de la Première ministre italienne Giorgia Meloni, Trump a réitéré ses critiques envers Powell, affirmant : « Je ne suis pas content de lui... et s’il le faut, il partira vite fait, croyez-moi. » Le deuxième mandat de Jerome Powell s’achève en mai 2026, mais Trump, via sa plateforme Truth Social, a estimé qu’il était « plus que temps » qu’il quitte ses fonctions.
L’ancien président reproche à Powell de ne pas suivre l’exemple de la Banque centrale européenne (BCE), qui vient d’annoncer une baisse de 0,25 point de ses taux directeurs pour soutenir l’économie de la zone euro. Donald Trump souhaite voir la Fed emboîter le pas, jugeant que les conditions économiques le justifient pleinement.
La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a pour sa part souligné jeudi la nécessité de rester « agile » face à un contexte économique imprévisible, notamment marqué par les tensions commerciales alimentées par les décisions protectionnistes des États-Unis. Elle a également exprimé son respect envers Powell, appelant à préserver la coopération entre les grandes institutions financières mondiales.
Jerome Powell, quant à lui, a récemment admis que les hausses de droits de douane décidées par l’administration Trump pourraient engendrer une « inflation temporaire », rendant la situation plus complexe pour la Fed. Il maintient néanmoins une ligne prudente, avec des taux d’intérêt stables, actuellement fixés entre 4,25 % et 4,50 % depuis le début de l’année.
Trump ne décolère pas. « Même les œufs ont baissé de prix, les Américains s’enrichissent grâce aux droits de douane », a-t-il écrit, affirmant que Powell est « toujours trop lent et toujours dans l’erreur ». Il avait déjà exhorté la Fed à réduire les taux début avril, estimant que le moment était « parfait ».
L’inflation a en effet marqué une pause en mars, notamment grâce à la baisse des prix du pétrole. L’indice des prix à la consommation a reculé de 0,1 %, après une légère hausse de 0,2 % en février, avec un net repli des prix à la pompe.
Ces chiffres confortent Trump dans sa politique économique, bien qu’une part importante des nouvelles surtaxes douanières n’ait pas encore produit tous leurs effets. Depuis, des droits additionnels de 10 % ont été imposés sur les produits importés, avec une surtaxe spécifique de 145 % sur ceux en provenance de Chine.
La tension entre la Maison Blanche et la Fed n’est pas nouvelle, mais les menaces de Trump envers Powell franchissent un seuil inédit. Bien que le président des États-Unis ne puisse pas légalement révoquer le président de la Fed sans justification grave, Trump a déjà évoqué en août dernier la possibilité d’interférer dans la politique monétaire s’il revenait au pouvoir.
Jerome Powell, nommé en 2018 par Donald Trump puis reconduit en 2021 par Joe Biden, a récemment affirmé qu’il entendait « aller au bout » de son mandat. Toute tentative de révocation serait sans précédent dans l’histoire moderne des États-Unis, et pourrait provoquer un séisme sur les marchés financiers comme dans les cercles institutionnels.
À mesure que la campagne présidentielle s’intensifie, la Réserve fédérale pourrait se retrouver, malgré elle, au cœur d’un débat éminemment politique sur l’avenir économique des États-Unis.
Commentaires (0)