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Ouadih Dada quitte 2M après 19 ans de service : un départ sur fond de tensions internes
Le présentateur vedette de la chaîne publique 2M, Ouadih Dada, a décidé de jeter l’éponge après 19 ans passés au sein de la chaîne. Cette annonce, faite ce mercredi, marque la fin d’une carrière prestigieuse pour le journaliste, qui a longtemps été une figure centrale du journal télévisé en français, notamment à la tête du programme "Info Soir". Dada a confirmé sa démission sans dévoiler les raisons exactes de son départ. Toutefois, des rumeurs évoquent des tensions avec la direction de 2M, en particulier avec le directeur général Salim Cheikh et le directeur des informations, Hamid Saâdni.
Ce départ intervient à la suite d’un épisode controversé qui a secoué la chaîne, il y a environ trois mois. 2M avait alors retiré à Ouadih Dada ses fonctions de présentateur et de rédacteur en chef des informations, un geste qui aurait été déclenché par un incident interne. Ce dernier avait mis en lumière des divergences au sein de la chaîne, notamment en ce qui concerne la formation du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) à 2M.
L’éviction de Ouadih Dada : un conflit syndical en toile de fond
Le journaliste, membre de la coordination du SNPM, a été suspendu par Hamid Saâdni après la formation de cette dernière. La décision a été perçue comme une réplique suite à ses engagements syndicaux, ce qui a envenimé davantage les relations au sein de la chaîne. D’après des sources syndicales, l’email de suspension adressé à Dada par Saâdni faisait état d’une participation présumée du présentateur à une conférence, sans préciser de manière claire les circonstances. Le syndicat a réagi en qualifiant cette suspension de "représailles", soulignant que l’incident s’était déroulé pendant que Dada était en congé, rendant la suspension encore plus difficile à justifier.
Ce contexte de tensions a été exacerbé par la gestion controversée des carrières à 2M, où certains journalistes plus jeunes se sont plaints de l’absence de perspectives de promotion, notamment après le départ à la retraite de Hamid Saâdni et de sa vice-présidente. Malgré cette transition, la direction de 2M a opté pour un prolongement du mandat de Saâdni, une décision qui a suscité une forte insatisfaction parmi les journalistes.
Des pressions de plus en plus intenses
Au-delà du climat syndical, des sources au sein de 2M laissent entendre que la décision de l’éviction de Dada ne vient pas uniquement de Saâdni, mais de Salim Cheikh. Un échange tendu entre le journaliste et le directeur général aurait révélé des désaccords sur la gestion de la chaîne. La situation de tensions internes se serait intensifiée avec des évaluations annuelles attribuées à Dada et à ses collègues, qui ont été jugées particulièrement sévères.
Les dernières actions prises par la direction ont été marquées par des pressions sur les journalistes, notamment l’obligation de participer à la grève générale et de porter des badges rouges, une initiative en lien avec les syndicats, dont l’Union marocaine du travail (UMT), à laquelle Saâdni est affilié.
Ce départ symbolique met en lumière les difficultés rencontrées par 2M face à une gestion interne de plus en plus compliquée, où tensions syndicales, choix de leadership et pressions internes se croisent. L’avenir de la chaîne publique semble désormais incertain, alors que ses journalistes se retrouvent au cœur d’une situation de plus en plus tendue.
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