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Economie

Stellantis et le Maroc : un modèle d'investissement dans l'automobile

11:44

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Dans un contexte où la compétitivité mondiale est plus que jamais au cœur des préoccupations des entreprises, Carlos Tavares, PDG de Stellantis, a récemment exprimé son admiration pour le Maroc, soulignant son climat d’affaires favorable. Lors d'une interview accordée au quotidien espagnol El Mundo, il a mis en exergue les atouts du Royaume par rapport à l’Europe, en particulier en matière de gestion administrative et de coûts de production.

Un cadre administratif propice

Tavares a souligné que le Maroc se distingue par une approche proactive de ses autorités, facilitant ainsi les démarches pour les investisseurs. Contrairement à l'Europe, où la complexité bureaucratique peut ralentir les projets, le Royaume offre un interlocuteur unique, permettant une coordination efficace. Cela se traduit par une réduction des délais et des obstacles, des éléments cruciaux pour les entreprises cherchant à investir et à croître rapidement.

« Au Maroc, les gens sont très orientés vers les affaires », a-t-il affirmé, mettant en avant la volonté des autorités marocaines de simplifier les procédures administratives. Ce cadre a permis au pays de devenir un acteur majeur dans l’industrie automobile mondiale, attirant des géants comme Stellantis.

Coûts de production compétitifs

Un autre aspect qui a retenu l’attention de Tavares est la compétitivité des coûts de production au Maroc. Ce facteur est essentiel pour les entreprises qui cherchent à maximiser leurs marges tout en maintenant des standards de qualité. Le PDG a souligné que ces coûts permettent de produire des véhicules à des prix abordables, tout en respectant des niveaux de qualité élevés, crucial pour le groupe Stellantis.

La stratégie économique du Maroc, axée sur l’efficacité et la compétitivité, a ainsi permis au pays de se positionner comme une destination privilégiée pour les investissements dans des secteurs à forte intensité de main-d’œuvre.

Clarification sur la production

Tavares a également profité de cet entretien pour démentir des rumeurs concernant un transfert de production des modèles Citroën C4 et C4X de l’Espagne vers l’usine de Kénitra. Il a qualifié ces informations de « 100% fausses », confirmant que la production des modèles Citroën se poursuivra en Espagne. Cependant, il a réaffirmé le rôle stratégique de l’usine marocaine, qui produit actuellement 200.000 véhicules par an, principalement des Peugeot 208. Stellantis prévoit même d’augmenter la capacité de l'usine de Kénitra d’ici 2027, introduisant de nouveaux modèles et représentant ainsi un investissement significatif pour le Maroc.

L’enthousiasme de Carlos Tavares pour le Maroc souligne l'importance croissante du pays sur la scène automobile mondiale. Avec un cadre administratif favorable et des coûts de production compétitifs, le Maroc s'affirme comme un modèle d'attractivité pour les investissements étrangers. Cette dynamique pourrait bien redéfinir les contours de l’industrie automobile en Afrique et au-delà, positionnant le Royaume comme un acteur clé dans les années à venir.