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Liberté académique en Hongrie : "La ligne a été franchie"
L’horloge tourne à l'Université d'Europe Centrale (CEU) de Budapest. A un mois de l’ouverture des inscriptions pour l'année prochaine, elle prépare en urgence son déménagement a Vienne. Le gouvernement hongrois a tout fait pour qu'elle quitte le pays, accuse le recteur.
Dans un interview exclusive à Euronews, Michael Ignatieff, le recteur canadien de l'Université fondée par le milliardaire George Soros se dit dit "triste" mais assure ne pas en vouloir à la Hongrie.
Michael Ignatieff, recteur de la CEU :
"Je suis marié à une Hongroise et j'aime beaucoup ce pays. Je suis triste mais j'ai beaucoup de travail. Des membres haut placés du gouvernement hongrois ont visité l’université de Bard, aux États-Unis, avec qui nous avons ouvert un partenariat en avril dernier. Ils se sont déclarés satisfaits. Ils ont constaté qu’il y avait bien un programme académique et dit qu'ils rendraient leur rapport au Premier ministre. Il me semble que c'est à ce moment que tout a commencé à changer. Le gouvernement a décidé de ne pas signer l’accord, de ne pas chercher de solution et de forcer CEU à quitter la Hongrie".
Beatrix Asboth, Euronews : "L’administration Trump déclaré que maintenir a CEU à Budapest était une priorité…"
"Nous n'avons pas témoigné du soutien nécessaire pour persuader le gouvernement Orbán de changer d'avis. Celui-ci semble déterminé à forcer une institution américaine à quitter la Hongrie et c’est pour nous un scandale. C'est aux Américains de faire quelque chose à ce sujet".
"Avez-vous un message pour le Parti populaire européen (PPE) ? Il dit que la liberté académique en Hongrie constitue sa ligne rouge."
"Cette ligne rouge a été franchie. Ce n’est pas compliqué, le PPE compte le Fidesz parmi ses membres. Ils ont eu des responsabilités et c’est au peuple de décider s’ils ont été à la hauteur de leurs responsabilités. mon sens, la ligne a été franchie".
Source : Euronews
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