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Renault demande une assemblée générale des actionnaires de Nissan

Renault demande une assemblée générale des actionnaires de Nissan
Lundi 17 Décembre 2018 - 12:00
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Renault demande une assemblée générale extraordinaire des actionnaires de Nissan en raison de l’inculpation du japonais en début de semaine, a-t-on appris dimanche de source proche du groupe français, ce qui pourrait faire monter d’un cran la lutte de pouvoir entre les deux constructeurs.

L’arrestation du PDG de Renault et désormais ex-président de Nissan Carlos Ghosn le 19 novembre, puis son inculpation - pour ne pas avoir déclaré l’intégralité de sa rémunération versée par Nissan entre 2010 et 2015 - ainsi que celle de Nissan lundi dernier, a fragilisé l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, le DG de Nissan Hiroto Saikawa appelant de ses voeux des mesures pour affaiblir le poids de Renault.

Dans un courrier daté du 14 décembre adressé à Nissan, Thierry Bolloré, le directeur général adjoint de Renault, “demande respectueusement que le conseil d’administration envisage la convocation d’une assemblée générale extraordinaire des actionnaires de Nissan aussi rapidement que possible”.

Un porte-parole de Renault n’a pas souhaité faire de commentaire au sujet de cette information donnée en premier lieu par le Wall Street Journal.

Renault détient 43,4% de Nissan qui, de son côté, a 15% de Renault mais aucun droit de vote. Nissan contrôle à son tour Mitsubishi via une part de 34%.

Cet appel à l’organisation d’une assemblée des actionnaires s’apparente à une tentative de démonstration de force de la part de la direction intérimaire de Renault, menée par Thierry Bolloré et Mouna Sepehri, qui est à la fois secrétaire du conseil d’administration et à la tête du bureau de Carlos Ghosn.

Le courrier reste vague sur l’objectif de cette assemblée, se bornant à indiquer qu’il permettra de discuter de la gouvernance et d’autres questions.

L’inculpation de Nissan, mis en examen lundi en même temps que Carlos Ghosn, pour publication de fausses déclarations financières, “crée des risques significatifs pour Renault, en tant qu’actionnaire principal de Nissan, et pour la stabilité de notre alliance industrielle”, poursuit Thierry Bolloré dans sa lettre.

Le parquet de Tokyo a inculpé lundi Carlos Ghosn pour ne pas avoir déclaré l’intégralité de sa rémunération versée par Nissan de 2010 à 2015 et il a prolongé la détention du PDG de Renault et de l’alliance Renault-Nissan en élargissant officiellement son enquête aux trois années suivantes.

Le conseil d’administration de Renault a maintenu jeudi Carlos Ghosn dans ses fonctions de PDG du constructeur français au vu d’un rapport préliminaire interne qui a conclu à la conformité de sa rémunération pour la période 2015-2018.

Source :  Reuters 

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