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Cimaf Gabon, un industriel marocain convaincu du potentiel de l'Afrique
Ciments de l’Afrique (Cimaf), filiale du groupe marocain Ciments de l’Atlantique (Cimat), est un industriel convaincu du potentiel de l’Afrique et de la nécessité de créer de la valeur ajoutée au sein du continent.
Installé depuis 2014 au Gabon, le groupe marocain a tiré vers le haut le secteur cimentier gabonais qui pâtissait de plusieurs maux, notamment le problème d’approvisionnement en ciment du marché local en raison des difficultés de l’ancien opérateur, en l’occurrence Cimgabon détenu à l’époque par le groupe norvégien Heidelberg.
Lorsque le groupe marocain est venu en 2014, il a lancé l’investissement pour la construction d’une nouvelle usine vu que celle de Cimgabon était vieillissante et se trouvait en crise par manque d’investissement, a souligné le directeur général de CIMAF-Gabon, Salim Kaddouri, notant que l’ancien opérateur, pourtant le seul au Gabon, ne détenait que 19 pc de part de marché, ce qui obligeait l’Etat à recourir aux importations pour combler le manque de production.
Après le démarrage de la nouvelle usine, construite par Cimaf-Gabon en 2015 pour un investissement de 40 millions d’euros, le groupe a vu sa part de marché grimper pour atteindre 35 pc avant d’arriver à 50-55 pc, a expliqué M. Kaddouri à la MAP, notant que le reste était comblé principalement par des importations.
Au sujet des importations, il a relevé qu’en 2017, l’Etat gabonais, convaincu de la crédibilité et de l’engagement de Cimaf-Gabon et de la nécessité de consolider l’industrie locale, a adopté un arrêté sur la suspension temporaire des importations (2017-2018) qui faisaient de la concurrence déloyale au groupe, relevant que cette suspension a été conditionnée par nombre d’engagements, notamment garantir le volume du ciment pas seulement à Libreville mais aussi à l’intérieur du pays, ce qui nécessitait d'importants investissements dans les moyens logistiques et de transport.
En termes de logistique, l’opérateur a dû faire face à plusieurs dilemmes dont le moyen de transport adéquat pour acheminer le ciment à l’intérieur du pays et les plateformes adaptées pour stocker le produit dans de bonnes conditions et éviter ainsi toute pénurie.
Il fallait opter, à cet effet, pour la voie terrestre ou ferroviaire pour certaines régions et la voie maritime dans la région qui ne peut être servie que par des barges telle Port-Gentil (ouest). S’agissant de la voie terrestre, le problème se posait avec acquitté lors de la saison pluviale étant donné que les Camions ont besoin d’au moins une semaine pour livrer la marchandise, tandis que sur la voie ferrée, le groupe a signé un contrat avec la Société d'exploitation du Transgabonais (Setrag) pour assurer l’approvisionnement de Franceville (sud-est).
La suspension temporaire des importations, a expliqué M. Kaddouri, a permis au groupe Cimaf-Gabon d’optimiser ses coûts, d’amortir progressivement son investissement et de réinvestir les capitaux dans d’autres installations, notamment une deuxième ligne de production d’une capacité de 350 mille tonnes pour un investissement de 14 millions d’euros.