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22 ans après les attentats de Casablanca : le Maroc érige un rempart contre le terrorisme
Le 16 mai 2003, Casablanca était secouée par une série d'attentats-suicides meurtriers, plongeant le Royaume dans l'effroi. Vingt-deux ans plus tard, le Maroc apparaît comme un exemple de résilience et d’efficacité dans la lutte contre le terrorisme, grâce à une approche globale alliant sécurité, réformes sociales et diplomatie active.
Une réponse immédiate, une stratégie de long terme
Au lendemain des attentats, le Maroc a rapidement mis en place un dispositif législatif et opérationnel pour faire face à la menace. La loi 03.03, adoptée peu après les attaques, a constitué le fondement juridique de cette riposte. Elle a depuis été enrichie pour s'adapter à l’évolution des menaces, notamment le cyberterrorisme, le financement occulte des groupes extrémistes et le retour des combattants étrangers.
Plutôt que de se cantonner à une réponse purement sécuritaire, le Royaume a privilégié une stratégie anticipative. L’idée centrale : détecter et neutraliser les menaces avant qu’elles ne se concrétisent.
Un appareil sécuritaire intégré et efficace
Cette anticipation s’est appuyée sur un dispositif sécuritaire bien rodé. La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) travaille en étroite collaboration avec la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), garantissant une coordination efficace entre renseignement, intervention et justice.
Le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), créé en 2015, s’est imposé comme un acteur clé. Spécialisé dans les affaires liées au terrorisme, il a démantelé de nombreuses cellules et déjoué plusieurs projets d’attentats, aussi bien sur le territoire national qu'en soutien à des pays partenaires.
Un cadre juridique en constante évolution
Le cadre légal marocain s’est progressivement élargi pour mieux couvrir les nouvelles réalités du terrorisme international. Des organismes comme l’Autorité nationale du renseignement financier (ANRF) et la Commission nationale d’application des sanctions de l’ONU permettent d’assécher les circuits de financement des groupes extrémistes.
Sur le plan judiciaire, la Cour d’appel de Rabat, spécialisée en matière de terrorisme, assure un traitement conforme aux standards internationaux, en garantissant les droits fondamentaux des accusés.
Une prévention fondée sur l’éducation et la religion
La stratégie marocaine repose également sur une réforme du champ religieux. L’objectif est de promouvoir un islam tolérant et équilibré, fidèle à la tradition malékite et au soufisme modéré. L’Institut Mohammed VI de formation des imams, morchidines et morchidates joue un rôle central dans cette orientation, accueillant des étudiants venus d’Afrique et d’Europe pour diffuser un discours religieux apaisé et inclusif.
Parallèlement, des programmes sociaux comme l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) agissent sur les causes profondes de la radicalisation : précarité, exclusion, chômage ou encore analphabétisme. L’accent est désormais mis sur l’éducation des jeunes, l’entrepreneuriat et l’inclusion sociale.
Une coopération internationale saluée
Le Maroc est aujourd’hui un partenaire stratégique dans la lutte antiterroriste mondiale. Il fait partie des membres fondateurs de la Coalition mondiale contre Daech et entretient des relations opérationnelles solides avec plusieurs pays, dont les États-Unis, l’Espagne, la France et les États du Sahel.
La reconnaissance internationale s’est concrétisée en 2020, lorsque les Nations Unies ont choisi Rabat pour abriter le Bureau du programme pour la lutte contre le terrorisme en Afrique. Cette décision confirme la position du Royaume comme acteur central de la sécurité régionale.
Deux décennies après les attentats de Casablanca, le Maroc a transformé une tragédie en levier de transformation profonde. Par son approche multidimensionnelle – mêlant sécurité, réforme religieuse, action sociale et coopération internationale – le pays s’impose aujourd’hui comme un modèle dans la prévention et la lutte contre le terrorisme. Un chemin de vigilance constante, mais aussi d’adaptation et d’espoir.
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