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Accord sur Gibraltar : Le Royaume-Uni et l’Espagne s’accordent enfin sur une frontière sans barrières
Après des années d’incertitude depuis le Brexit, le Royaume-Uni et l’Union européenne ont annoncé, mercredi, la conclusion d’un accord historique sur la libre circulation entre Gibraltar et l’Espagne, mettant fin à un long flou diplomatique autour de l’enclave britannique.
Le texte, qui reste encore à ratifier, prévoit la suppression de toutes les barrières physiques, contrôles et vérifications pour les personnes et les marchandises circulant entre le territoire britannique et le sud de l’Espagne. Près de 15.000 travailleurs transfrontaliers, majoritairement espagnols, sont concernés chaque jour par cette frontière symbolique et économique.
Un soulagement attendu de longue date
Le commissaire européen Maros Sefcovic a salué un accord qui offre « sécurité juridique et sérénité » à la population locale comme aux entreprises. Depuis le retrait du Royaume-Uni de l’Union en 2020, Gibraltar faisait figure d’exception, sans cadre clair encadrant sa relation avec l’Europe.
Déjà en décembre 2020, un accord provisoire avait été trouvé in extremis pour éviter la fermeture de la frontière, mais sa transformation en accord définitif avait été continuellement repoussée, notamment en raison du blocage des négociations sous les précédents gouvernements conservateurs britanniques.
L’arrivée au pouvoir du Parti travailliste à Londres en 2024 a redynamisé les discussions. Le nouveau Premier ministre, Keir Starmer, prône un « reset » avec l’Union européenne et s’est félicité d’un « accord historique pour sécuriser l’avenir de Gibraltar », lors d’un échange téléphonique avec son homologue espagnol Pedro Sanchez.
Une frontière ouverte, un contrôle partagé
Concrètement, les contrôles aux frontières terrestres seront levés, assurant une fluidité totale pour les déplacements entre le Rocher et l’Andalousie. Toutefois, à l’aéroport de Gibraltar, un double contrôle sera instauré, mené conjointement par des agents gibraltariens et espagnols. L’objectif : garantir l’intégrité de l’espace Schengen tout en respectant la souveraineté britannique, sur un modèle similaire à celui déjà en place à la gare de Saint-Pancras à Londres avec la France.
Le chef du gouvernement de Gibraltar, Fabian Picardo, s’est déclaré « ravi » de ce pas en avant, qui marque selon lui un tournant : « Cet accord protège l’avenir des générations de Gibraltariens britanniques. Il est temps de dépasser les disputes du passé. »
Un compromis sans renoncement
Du côté espagnol, Pedro Sanchez a qualifié cette journée de « grande avancée » après « trois siècles sans progrès ». Il a toutefois tenu à rappeler que cet accord n’annule pas les revendications espagnoles sur Gibraltar, cédé à la Grande-Bretagne en 1713 par le traité d’Utrecht, mais toujours considéré par Madrid comme un territoire à restituer.
En toile de fond, cet accord s’ajoute à une série de signaux envoyés par Londres et Bruxelles pour tourner la page du Brexit, après la mise en œuvre du protocole sur l’Irlande du Nord en 2023. Gibraltar était jusqu’ici le dernier point de friction sans résolution claire.
En débloquant un dossier aussi symbolique que sensible, cet accord illustre une volonté partagée de stabiliser les relations euro-britanniques, tout en respectant les équilibres historiques et les intérêts stratégiques des parties concernées.