-
21:28
-
21:06
-
19:44
-
19:30
-
19:09
-
18:44
-
18:31
-
18:24
-
18:19
-
18:14
-
18:08
-
17:44
-
17:31
-
17:02
-
16:44
-
16:30
-
16:06
-
15:45
-
15:31
-
15:13
-
15:04
-
14:44
-
14:31
-
14:04
-
13:40
-
13:31
-
13:03
-
12:44
-
12:30
-
12:05
-
11:41
-
11:31
-
11:08
-
10:44
-
10:31
-
10:01
-
09:44
-
09:30
-
09:09
-
09:02
-
08:51
-
08:41
-
08:31
-
08:00
-
07:41
Adoption des crypto-actifs : le Maroc se positionne au 58e rang mondial
Le Maroc se classe au 58e rang mondial en matière d’adoption des crypto-actifs, selon le Rapport The World Crypto Rankings 2025 publié par Bybit en partenariat avec DL Research. L’étude analyse l’intégration des crypto-actifs dans 79 pays à travers 28 indicateurs et 92 points de données, en se basant sur quatre axes principaux : le taux de pénétration des utilisateurs, l’usage transactionnel, la préparation institutionnelle et la pénétration culturelle.
À l’échelle mondiale, les économies développées dominent le classement grâce à des cadres réglementaires solides et une forte intégration institutionnelle. Singapour arrive en tête, suivi des États-Unis, de la Lituanie, de la Suisse et des Émirats arabes unis. Le Maroc, comme de nombreux marchés émergents, affiche une adoption réelle portée par l’usage, mais reste freiné par un environnement juridique et institutionnel encore fragile.
Un usage réel mais un cadre institutionnel faible
L’étude révèle un décalage marqué entre l’adoption des crypto-actifs par les utilisateurs marocains et le niveau de préparation institutionnelle. Le pays se distingue par des performances élevées sur l’usage transactionnel, se classant 24e au niveau mondial. L’activité sur les plateformes d’échange centralisées est également soutenue, avec le Maroc occupant la 23e place en valeur de crypto-actifs reçus. Le taux de détention des crypto-actifs au sein de la population est notable, confirmant un intérêt significatif malgré les restrictions réglementaires.
Le rapport met en avant le rôle central des « stablecoins » dans les transactions marocaines. Rapportée à la taille de l’économie, la valeur des flux en stablecoins place le Maroc parmi les pays les plus actifs, soulignant leur importance dans les paiements et les transferts de valeur.
En revanche, sur le plan institutionnel, le Maroc se situe dans le bas du classement mondial : 72e pour la clarté réglementaire et 77e pour la préparation institutionnelle globale. Cette incertitude limite le développement d’infrastructures formelles et freine l’implication d’acteurs institutionnels, bancaires et financiers.
Une dynamique régionale contrastée
Au sein de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), les profils d’adoption sont très variés. Les pays du Golfe utilisent les crypto-actifs principalement comme outils d’investissement et d’innovation, tandis que l’Afrique du Nord et certaines parties du Levant privilégient une adoption informelle, motivée par la volonté de contourner l’inflation, les contrôles des capitaux et l’accès limité aux services bancaires traditionnels. Dans ce contexte, le Maroc illustre la dynamique des marchés émergents : des usages réels mais une intégration institutionnelle limitée.
Vers une régulation progressive
Le Rapport souligne que cette dissociation entre usage et institutionnalisation est caractéristique de nombreux pays émergents. Toutefois, la demande croissante des utilisateurs, notamment parmi les jeunes générations, laisse entrevoir un potentiel de croissance rapide dès lors que des cadres réglementaires adaptés seront mis en place. Le ministère de l’Économie et des Finances a d’ailleurs publié, le 31 octobre 2025, un avant-projet de loi encadrant les crypto-actifs, marquant une étape majeure vers la régulation et le développement structuré de ce secteur.
En résumé, le Maroc se positionne comme un marché crypto émergent dynamique : les utilisateurs adoptent largement ces actifs, en particulier pour des fonctions transactionnelles, mais l’absence de cadre clair freine encore une intégration complète dans le système financier formel.