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Agadir : un réseau d’avortements clandestins démantelé par la police judiciaire
La police judiciaire d’Agadir a frappé un grand coup dimanche dernier en démantelant un réseau clandestin spécialisé dans les avortements illégaux. L'opération, menée dans le quartier Tikiouine, a permis l’arrestation d’un couple soupçonné d’avoir transformé un appartement meublé en une véritable clinique improvisée, opérant en dehors de tout cadre légal.
Selon des sources sécuritaires, l’intervention a été déclenchée à la suite d’un renseignement précis, recueilli par les services de police. En se rendant sur place, les forces de l’ordre ont découvert un local méticuleusement équipé, derrière une façade tout à fait ordinaire. À l’intérieur, se trouvaient du matériel médical avancé, des médicaments de provenance douteuse, ainsi que 190 comprimés abortifs de contrebande.
Le couple, âgé de 25 et 33 ans, a été interpellé en flagrant délit alors qu’il procédait à une intervention sur une femme venue interrompre sa grossesse. L’opération policière a également permis la saisie de montants importants en dirhams et en devises étrangères, ainsi que de plusieurs chèques au nom de tiers, ce qui laisse entrevoir l’existence d’une activité lucrative bien structurée.
Parmi les éléments découverts, figure aussi un véhicule susceptible d’avoir été utilisé pour transporter les patientes ou les fournitures médicales. Ces éléments plaident en faveur d’un réseau bien organisé, dépassant largement le cadre d’un simple acte isolé. Les enquêteurs suspectent l’existence d’une filière plus vaste, active dans la région d’Agadir, et peut-être au-delà.
Le parquet a immédiatement ordonné la mise en garde à vue du couple, et une enquête approfondie a été ouverte pour identifier d’éventuels complices, remonter la chaîne logistique, et localiser d’autres structures similaires.
Ce nouveau coup de filet met une fois de plus en lumière une réalité préoccupante : les pratiques d’avortement clandestin continuent de prospérer au Maroc, malgré les risques sanitaires graves qu’elles impliquent pour les femmes. Dans un contexte légal restrictif, ces pratiques s’organisent souvent dans des lieux insalubres et sont menées par des personnes sans qualifications médicales reconnues, exposant ainsi les patientes à de lourdes complications, voire à la mort.
L’affaire relance ainsi le débat sur l’encadrement juridique de l’avortement au Maroc et sur la nécessité de trouver des solutions sanitaires et sociales durables pour faire face à un phénomène qui, loin de reculer, semble se structurer autour de logiques marchandes inquiétantes.
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