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Avoirs russes gelés : Washington s’en mêle, l’Europe se divise
Les tensions diplomatiques se ravivent autour de l’utilisation des avoirs russes gelés dans l’Union européenne. Un haut responsable ukrainien a affirmé mercredi que l’administration de Donald Trump exercerait « des pressions » sur plusieurs pays européens afin qu’ils « renoncent à l’idée » de mobiliser ces fonds au profit de l’Ukraine, en plein cœur d’un débat qui divise désormais ouvertement les capitales européennes.
Selon ce responsable, sept États membres ne soutiennent plus publiquement l’utilisation de ces 210 milliards d’euros issus de la Banque centrale russe, immobilisés depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022. Cette situation expliquerait le déplacement du président Volodymyr Zelensky à Bruxelles, où les dirigeants européens se réunissent jeudi pour un sommet décisif consacré au financement de Kiev.
En parallèle, un responsable américain, également sous couvert d’anonymat, a assuré que certains pays de l’UE sollicitaient « discrètement » l’intervention de Washington. Certains États craindraient des conséquences à long terme sur l’attractivité de leur système financier et la crédibilité de leurs institutions, s’ils approuvaient ouvertement l’usage de ces fonds.
Le premier plan de paix proposé fin novembre par Washington avait d’ailleurs évoqué la possibilité de redistribuer une partie des avoirs russes, notamment aux États-Unis et à Moscou, dans le cadre d’arrangements diplomatiques. Bien que ce plan ait été révisé depuis, il illustre la manière dont ces actifs pourraient devenir un instrument de négociation.
Du côté ukrainien, la position reste inchangée : ces avoirs doivent permettre de financer la reconstruction du pays et soutenir la résistance face à la Russie. La Maison-Blanche, par la voix de sa porte-parole adjointe Anna Kelly, affirme quant à elle vouloir faciliter les échanges pour aider les parties à trouver un terrain d’entente.
À Bruxelles, les dirigeants européens doivent examiner plusieurs options financières couvrant les deux prochaines années, dont la proposition de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui souhaite utiliser les actifs gelés pour accorder à Kiev un prêt de 90 milliards d’euros. Cette initiative se heurte toutefois à l’opposition ferme de la Belgique, qui héberge la majeure partie de ces fonds et redoute des représailles russes, ainsi que des actions en justice qui la laisseraient isolée.
Alors que les négociations s’annoncent tendues, ce dossier met en lumière les fractures persistantes au sein de l’Union européenne sur la manière d’aider l’Ukraine tout en limitant les risques politiques, économiques et géostratégiques.