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Bruxelles renforce le contrôle sur la plateforme chinoise de commerce en ligne Temu

Samedi 01 Juin 2024 - 18:37
Bruxelles renforce le contrôle sur la plateforme chinoise de commerce en ligne Temu

Vendredi dernier, Bruxelles a annoncé l'ajout de l'acteur chinois du commerce en ligne, Temu, à la liste des très grandes plateformes soumises à des contrôles renforcés dans le cadre de la nouvelle législation sur les services numériques (DSA).

Cette décision intervient alors que Temu, une version internationale de Pinduoduo, le mastodonte chinois du e-commerce, connaît une croissance exponentielle en Europe grâce à une stratégie de prix agressifs. Avec plus de 75 millions d'utilisateurs mensuels dans l'Union européenne, Temu dépasse largement le seuil de 45 millions fixé par l'UE pour une régulation renforcée des acteurs de l'internet.

Temu rejoint ainsi les rangs de 23 autres grandes plateformes telles qu'Amazon, Shein ou Zalando, soumises aux règles les plus strictes de l'UE visant à protéger les consommateurs contre les contenus illégaux.

Le groupe chinois est sous le feu des projecteurs depuis des accusations d'utilisation de pratiques trompeuses pour inciter les consommateurs à dépenser davantage. Des interfaces manipulatrices, connues sous le nom de "dark patterns", ont été pointées du doigt par des associations telles que le Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC), qui a déposé une plainte auprès de la Commission européenne.

Depuis février, le règlement DSA impose de nouvelles obligations aux plateformes en ligne, y compris Temu, pour mieux protéger les utilisateurs contre les contenus illégaux. Ces obligations incluent l'interdiction des interfaces trompeuses, une transparence accrue sur les algorithmes utilisés, ainsi que la vérification de l'identité des vendeurs et le blocage des fraudeurs récidivistes.

En plus de ces exigences, Temu devra désormais analyser les risques liés à ses services et mettre en place des mesures pour les atténuer, sous peine d'amendes allant jusqu'à 6% de leur chiffre d'affaires annuel mondial. La plateforme chinoise a jusqu'à fin septembre pour se conformer à ces nouvelles obligations, sous peine d'interdictions d'activités en Europe en cas de violations graves et répétées.

Cette décision de Bruxelles souligne l'importance croissante de la régulation numérique dans l'UE et met en lumière les défis posés par la montée en puissance des plateformes en ligne dans le paysage économique mondial.


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