Coca-Cola et Schweppes pointés du doigt pour la présence de microplastiques dans leurs boissons

L'association Agir pour l'Environnement a récemment révélé que des bouteilles de Coca-Cola et de Schweppes contiennent des microparticules de plastique. Cette découverte, basée sur des tests de laboratoire, a attiré l'attention des agences sanitaires et suscité des réactions des marques concernées.

Une découverte inquiétante

L'association a testé des bouteilles de Coca-Cola et de Schweppes à différentes étapes d'utilisation – après une, dix et vingt ouvertures. Les analyses ont mis en évidence la présence de microparticules de plastique dans les boissons, avec une concentration croissante en fonction du nombre d'ouvertures. Les résultats montrent que Coca-Cola contenait 46 microparticules par litre après une vingtaine d'ouvertures, tandis que Schweppes en comptait 62 par litre. Les tests ont révélé la présence de six types différents de polymères, alors que les fabricants n'avaient déclaré que deux polymères en contact avec les boissons : le polyéthylène pour les bouchons et le téréphtalate de polyéthylène pour les bouteilles.

Réactions des marques et des autorités

En réponse, Coca-Cola a affirmé que les résultats ne reflétaient pas un consensus scientifique établi sur les effets des microparticules de plastique sur la santé humaine. La société a réitéré son engagement envers la sécurité de ses produits, soulignant l'absence de preuves scientifiques concrètes démontrant un risque pour la santé. De son côté, Schweppes a précisé que ses emballages respectaient les normes de qualité alimentaire en vigueur et a assuré que les microplastiques, s'ils étaient présents, n'étaient pas intentionnellement ajoutés.

Le Syndicat des boissons sans alcool, auquel appartient Schweppes, a également souligné l'absence de méthodes de test normalisées pour les microplastiques de taille nanométrique et a appelé à davantage de recherches sur ce sujet.

Des inquiétudes pour la santé et l'environnement

Stéphen Kerckhove, directeur général de l'association Agir pour l'Environnement, a exprimé des préoccupations quant à l'impact potentiel des microparticules sur la santé des consommateurs, évoquant la nécessité d'informer le public sur les risques associés à l'utilisation de bouteilles en plastique. L'association appelle les autorités sanitaires telles que la Direction générale de la Santé (DGS) et l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) à enquêter sur cette contamination.

L'étude de l'association n'a pas le statut d'une recherche scientifique rigoureuse, mais elle met en lumière un problème préoccupant. Les microplastiques, issues de la dégradation des produits en plastique, sont également présents dans l'air, l'eau, et la chaîne alimentaire, comme l'a montré une étude canadienne en juillet. Ces particules ont été retrouvées dans divers organes humains, y compris le placenta et le système digestif, soulevant des inquiétudes croissantes sur leurs effets potentiels sur la santé.

La présence de microparticules de plastique dans des boissons courantes comme les sodas soulève des questions importantes sur les risques pour la santé publique et l'impact environnemental des emballages en plastique. Alors que les marques mettent en avant leur conformité aux normes, il est crucial que les autorités sanitaires approfondissent ces préoccupations et prennent des mesures pour protéger les consommateurs et l'environnement.