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Course internationale pour le futur terminal de Casablanca : 28 entreprises sur les rangs

Jeudi 05 - 09:30

Par: Naji khaoula

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Un chantier colossal attise les convoitises. Pas moins de vingt-huit entreprises, marocaines et étrangères, se sont positionnées pour décrocher le marché de construction du nouveau terminal de l’aéroport Mohammed V de Casablanca. Estimé à 15 milliards de dirhams (environ 1,6 milliard de dollars), ce projet phare entend porter la capacité d’accueil de la première plateforme aéroportuaire du Royaume à 30 millions de passagers par an.

L’Office national des aéroports (ONDA) a lancé à la mi-avril un appel à manifestation d’intérêt, suscitant une mobilisation inédite parmi les géants du bâtiment et des travaux publics (BTP), aussi bien du bassin méditerranéen que d’Asie et d’Afrique. La date limite de soumission, fixée au 16 mai, a vu affluer des candidatures de sociétés de renom, chacune espérant rafler ce contrat stratégique.

Un casting international pour un projet national

Parmi les groupes candidats figurent plusieurs mastodontes chinois du génie civil tels que China State Construction Engineering Corporation, China Civil Engineering Construction Corporation, China Road & Bridge Corporation, China Harbour Engineering Corporation et Beijing Urban Construction Group. Le géant espagnol Acciona, le turc TAV Airports Holding, l’égyptien Orascom Construction et l’indien Kalpataru Projects International complètent ce tableau international.

Côté marocain, plusieurs acteurs majeurs du secteur BTP sont également en lice : Jet Contractors, Bymaro, Sogea Maroc, Mabetex Group/Mabco et la Société Générale des Travaux du Maroc. Tous aspirent à jouer un rôle dans cette transformation majeure du principal aéroport du pays.

Une infrastructure pensée pour 2030 et au-delà

Avec une surface prévue de 450 000 m², le futur terminal s’inscrit dans le cadre d’un vaste programme national de modernisation des infrastructures aéroportuaires. Ce plan, doté d’une enveloppe globale de 42 milliards de dirhams, anticipe l’afflux de voyageurs à l’occasion de la Coupe du Monde 2030, que le Maroc coorganisera avec l’Espagne et le Portugal.

Outre Casablanca, plusieurs autres villes verront leurs installations aéroportuaires renforcées : Tanger, Marrakech et Agadir verront leur capacité augmenter à respectivement 7, 16 et 7 millions de passagers par an. Rabat-Salé bénéficiera d’un terminal supplémentaire pouvant accueillir 4 millions de voyageurs, tandis que l’aéroport de Fès sera adapté pour atteindre les 5 millions.

Une synergie entre transport aérien et ferroviaire

Le nouveau terminal de Casablanca sera directement connecté au futur réseau de trains à grande vitesse reliant Kénitra à Marrakech, renforçant ainsi l’intégration entre les différents modes de transport à l’échelle nationale.

Le ministre du Transport et de la Logistique, Abdessamad Kayouh, avait déjà annoncé en janvier que les études techniques touchaient à leur fin. Depuis, un premier contrat de 294 millions de dirhams a été attribué à la Société de Travaux Agricoles Marocains (STAM) pour les travaux préparatoires.

Un hub africain en devenir

Avec cette infrastructure, le Maroc vise à consolider sa place en tant que plateforme aéroportuaire continentale. D’ici à 2030, le nouveau terminal devrait non seulement accueillir les foules attendues pour la Coupe du Monde, mais aussi servir d’entrée stratégique sur l’Afrique pour les flux internationaux.

Ce projet, au croisement des enjeux économiques, touristiques et géopolitiques, pourrait bien redessiner la carte du transport aérien dans la région.

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