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À Washington, l’indice Pizza refait surface en pleine crise Israël-Iran
Peut-on prédire une crise géopolitique majeure à la hausse soudaine de commandes de pizzas à Washington ? Si la corrélation peut prêter à sourire, certains observateurs y voient un indice révélateur, voire un signal précoce. Baptisée "indice pizza", cette théorie repose sur une idée simple : lorsque des événements graves se préparent dans les cercles du pouvoir américain, les équipes du Pentagone, du département d’État ou de la Maison Blanche prolongent leur présence au bureau — et commandent à manger en masse.
Jeudi soir, alors que la tension montait au Proche-Orient, plusieurs plateformes en ligne ont relevé un regain d'activité notable dans certaines enseignes de restauration rapide autour de la capitale fédérale. Sur X (anciennement Twitter), le compte « Pentagon Pizza Report », suivi par plus de 38 000 personnes, a rapporté un pic de commandes chez Domino’s dans un quartier jouxtant le siège du ministère de la Défense. Quelques heures plus tard, Israël procédait à des frappes ciblées contre des installations militaires iraniennes.
Une corrélation récurrente
Ce n’est pas la première fois que l’« indice pizza » est évoqué dans ce type de contexte. Déjà lors de la guerre du Golfe, à la veille de l’invasion de la Grenade ou pendant la crise du Panama, certains médias avaient remarqué une recrudescence de livraisons nocturnes vers des bâtiments gouvernementaux. En août 1990, un article de Time Magazine mentionnait une hausse inhabituelle de commandes au siège de la CIA la nuit précédant l’entrée de l’Irak au Koweït.
Si cette théorie relève avant tout de l’observation anecdotique, elle s’est imposée au fil du temps comme un objet de curiosité collective. Reddit, TikTok et plusieurs forums américains relaient régulièrement les alertes lancées par des internautes scrutant les données de livraison en temps réel.
Entre folklore numérique et signaux faibles
Mais faut-il y voir un outil fiable d’analyse des crises ? Les experts en renseignement restent sceptiques. « Ce type d’indicateur peut témoigner d’une agitation inhabituelle, mais ne permet en aucun cas de tirer des conclusions solides sur la nature ou l’imminence d’une opération », tempère un ancien analyste du renseignement militaire américain. Néanmoins, dans une ère dominée par la donnée et les signaux faibles, certains chercheurs en cybersurveillance y trouvent un terrain d’étude intéressant.
D’autres s’interrogent sur les risques de sécurité liés à ce type de veille informelle. « Si des citoyens lambda peuvent deviner des mouvements stratégiques à partir de données commerciales banales, cela devrait interpeller les autorités », commentait un utilisateur sur Reddit, dans la nuit de jeudi à vendredi.
Aussi insolite soit-elle, cette théorie souligne un phénomène plus vaste : l’émergence de nouveaux outils non conventionnels d’interprétation du réel, à l’ère de l’open data et de la vigilance participative. Une chose est sûre : à Washington, même une simple commande de pizza peut, parfois, en dire long.
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