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Gaza sous les flammes : accusations croisées, crise humanitaire et impasse politique
Dans un climat de violence ininterrompue, Gaza reste le théâtre d’un conflit de plus en plus complexe, mêlant affrontements militaires, crise humanitaire aiguë et tensions diplomatiques. Dernier rebondissement en date : la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), soutenue par les États-Unis et Israël, accuse le Hamas d’avoir tué cinq de ses employés palestiniens lors d’une attaque survenue mercredi soir.
Selon un communiqué de la GHF, un bus transportant des membres de son personnel a été attaqué vers 22h locales. L’organisation affirme qu’au moins cinq personnes ont trouvé la mort et que plusieurs autres ont été blessées. Elle redoute également que certains employés aient été enlevés. Le Hamas, pour sa part, n’a pas immédiatement réagi à ces accusations, tandis qu’en l’absence d’accès libre au terrain pour les journalistes, notamment en raison des restrictions imposées par Israël, il est impossible de vérifier ces affirmations de manière indépendante.
Cette attaque présumée survient dans un contexte de chaos et de violence généralisés. Le même jour, la Défense civile de Gaza avait rapporté qu’au moins 31 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens alors qu’ils se dirigeaient vers un centre de distribution d’aide de la GHF. Près de 200 autres personnes auraient été blessées.
La situation humanitaire à Gaza est alarmante. D’après l’ONU, les 2,4 millions d’habitants du territoire sont désormais menacés de famine. Malgré les appels de la communauté internationale à un cessez-le-feu, les combats se poursuivent. Israël intensifie ses opérations dans le but déclaré de démanteler le Hamas, de libérer les otages capturés lors de l’attaque du 7 octobre 2023, et de reprendre le contrôle total du territoire.
Sur le plan politique, la guerre à Gaza fragilise le gouvernement israélien dirigé par Benjamin Netanyahu. Ce dernier, bien que confronté à une pression croissante, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, a échappé de peu à une tentative de dissolution du Parlement. Pendant ce temps, les initiatives militantes se multiplient : douze activistes, dont la militante écologiste Greta Thunberg, ont tenté d’atteindre Gaza par la mer pour dénoncer le blocus, avant d’être interceptés par la marine israélienne. Plusieurs d’entre eux, dont des Français et des ressortissants européens, sont toujours détenus en Israël.
D’un côté, l’armée israélienne continue de revendiquer la récupération de corps d’otages et de maintenir son offensive. De l’autre, les bilans palestiniens, fournis par le ministère de la Santé contrôlé par le Hamas, font état de plus de 55.000 morts, majoritairement des civils. Ces chiffres sont jugés crédibles par les agences onusiennes.
La guerre à Gaza ne se limite plus à un affrontement militaire : elle est aussi une guerre d’images, de récits et de légitimités. La GHF, dont l’action suscite méfiance et controverses – notamment de la part de l’ONU qui refuse de collaborer avec elle –, incarne ce flou entre aide humanitaire et stratégie politique. Accusée de partialité et d’opacité, elle est néanmoins devenue un acteur incontournable dans le territoire dévasté.
Alors que l’Assemblée générale de l’ONU s’apprête à examiner une nouvelle résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat et permanent, Gaza s’enfonce chaque jour davantage dans une spirale de violence, de souffrance et d’incertitude. La paix semble lointaine, et la population civile paie, une fois de plus, le prix le plus lourd.
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