-
18:18
-
17:46
-
17:30
-
17:07
-
17:00
-
16:59
-
16:47
-
16:44
-
16:33
-
16:10
-
16:00
-
15:44
-
15:31
-
15:06
-
15:00
-
14:47
-
14:27
-
14:10
-
14:09
-
14:00
-
13:45
-
13:44
-
13:29
-
13:26
-
13:00
-
12:44
-
12:30
-
12:00
-
11:49
-
11:45
-
11:31
-
11:30
-
11:18
-
11:00
-
10:57
-
10:45
-
10:35
-
10:06
-
10:00
-
09:45
-
09:43
-
09:31
-
09:06
-
09:00
-
08:45
-
08:37
-
08:30
-
08:29
-
08:00
-
07:30
-
07:24
-
07:14
-
07:08
-
22:40
-
22:17
-
21:55
-
21:36
-
21:15
-
20:50
-
20:30
-
20:11
-
20:00
-
19:45
-
19:31
-
19:10
-
18:44
Suivez-nous sur Facebook
Crise diplomatique : Trump rompt tout dialogue commercial avec le Canada
Un nouvel épisode de tension s’ajoute aux relations entre Washington et Ottawa. Le président américain Donald Trump a annoncé jeudi soir la rupture immédiate des négociations commerciales avec le Canada, après avoir accusé son voisin d’avoir détourné les propos de Ronald Reagan dans une campagne publicitaire jugée mensongère.
Dans un message publié sur Truth Social, le président américain a dénoncé un « comportement scandaleux » de la part des autorités canadiennes : « Compte tenu de leur comportement scandaleux, toutes les négociations commerciales avec le Canada sont par la présente rompues », a-t-il écrit en lettres capitales.
À l’origine de cette crise : une campagne publicitaire canadienne de 75 millions de dollars, financée par la province de l’Ontario, qui utilisait des extraits d’un discours de Ronald Reagan datant de 1987. Selon la Fondation Ronald Reagan, ces extraits ont été sortis de leur contexte pour donner l’impression que l’ancien président républicain s’opposait aux droits de douane, alors qu’il défendait, dans les faits, la politique commerciale américaine de l’époque.
La fondation a immédiatement réagi sur X (ancien Twitter), estimant que la publicité « déformait les propos de Ronald Reagan » et annonçant qu’elle étudiait des recours juridiques. Cette affaire, reprise par plusieurs médias américains, a suscité la colère de Donald Trump, qui y voit une tentative d’influence politique :
« Le Canada a agi ainsi uniquement pour influencer la décision de la Cour suprême et d’autres tribunaux », a-t-il accusé, en référence aux procédures en cours sur la légalité des hausses douanières décrétées par son administration.
Cette rupture intervient alors qu’un accord bilatéral semblait proche, notamment sur les secteurs de l’acier, de l’aluminium et de l’énergie. Selon le journal canadien The Globe and Mail, les deux pays étaient engagés dans des pourparlers intensifs avant une rencontre prévue entre Donald Trump et le premier ministre Mark Carney lors du sommet de l’Apec à la fin du mois.
Interrogé plus tôt cette semaine, M. Carney avait simplement répondu : « Nous verrons », sans confirmer l’imminence d’un accord. Il avait déjà rencontré le président américain début octobre à la Maison Blanche pour tenter de désamorcer le conflit commercial, mais sans résultat concret.
Si environ 85 % des échanges transfrontaliers entre les deux pays demeurent exempts de droits de douane, plusieurs secteurs stratégiques — notamment l’acier, l’aluminium et l’automobile — restent lourdement affectés par les taxes américaines imposées sous l’administration Trump. Ces mesures ont provoqué des pertes d’emplois et une pression croissante sur les entreprises canadiennes, déjà fragilisées par la conjoncture économique mondiale.
Dans son message, Donald Trump a défendu sa politique commerciale en affirmant que « les droits de douane sont essentiels à la sécurité nationale et à la prospérité économique des États-Unis ». Cette décision marque un nouvel épisode de tension diplomatique entre deux partenaires pourtant liés par l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM), héritier de l’ALENA.
Au-delà du différend économique, cette rupture témoigne d’une fracture symbolique entre Washington et Ottawa, autrefois unis par un libre-échange stable et une coopération historique. La manipulation alléguée des propos de Reagan, figure tutélaire du conservatisme américain, a réveillé des sensibilités politiques profondes au sein de l’électorat républicain.
Reste à savoir si cette escalade diplomatique n’est qu’un coup de colère présidentiel ou le début d’un réel gel des relations commerciales entre les deux voisins les plus intégrés économiquement du continent.