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Égypte : une baisse significative de la dette extérieure en 2024

Lundi 13 Janvier 2025 - 14:22

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La dette extérieure de l’Égypte a enregistré une baisse notable d’environ 11,8 milliards de dollars au cours de l’année financière 2023-2024, atteignant 152,9 milliards de dollars en juin 2024, selon un rapport publié dimanche par la Banque centrale égyptienne. Ce chiffre représente le niveau le plus bas de la dette extérieure du pays depuis deux ans.

Cette diminution résulte principalement de deux facteurs majeurs. Tout d’abord, un transfert de 11 milliards de dollars d’encours de dépôts dus aux Émirats arabes unis a été réalisé dans le cadre d’un accord portant sur des investissements stratégiques, notamment dans le développement du projet Ras El-Hekma, une zone côtière prévue pour devenir un pôle touristique et économique de premier plan. Ensuite, la baisse de 1,1 milliard de dollars est attribuée à la fluctuation des taux de change de plusieurs devises empruntées par rapport au dollar américain. En revanche, une augmentation de 300 millions de dollars de nouveaux emprunts extérieurs a été observée au cours de la période.

Concernant le service de la dette extérieure, il s’est établi à 32,9 milliards de dollars au terme de l’année financière. Sur ce montant, 23,6 milliards de dollars correspondent à des paiements échelonnés, tandis que 9,3 milliards de dollars ont été versés au titre des intérêts. Le rapport souligne également que la dette extérieure représentait 38,8 % du Produit Intérieur Brut (PIB) du pays à la fin de juin 2024, marquant ainsi une légère amélioration par rapport aux années précédentes.

Cette réduction de la dette extérieure intervient dans un contexte économique difficile pour l’Égypte, marqué par une inflation persistante et des défis liés à la stabilité monétaire. Les autorités du pays multiplient les efforts pour attirer davantage d’investissements étrangers et renforcer les secteurs stratégiques de l’économie, tels que le tourisme, les infrastructures et l’énergie.

Les experts économiques saluent cette baisse de l’endettement extérieur comme un signal positif, mais mettent en garde contre un optimisme excessif. Ils estiment que la stabilité à long terme de l’économie égyptienne dépendra de réformes structurelles soutenues et d’une meilleure gestion des ressources publiques. En outre, les défis mondiaux, tels que l’évolution des taux d’intérêt et les tensions géopolitiques, pourraient influencer la trajectoire de l’Égypte dans les prochaines années.

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