- 21:00Israël : Shass menace de faire tomber le gouvernement
- 20:46La Tanzanie bloque la plateforme X : Une décision controversée à l'approche des élections
- 20:14Le projet de Tunnel entre le Maroc et l'Espagne inspire Elon Musk pour son "Dubai Loop"
- 20:03Emmanuel Macron salue l'engagement de SM le Roi Mohammed VI pour l'économie bleue en Afrique
- 20:00Azzedine Ounahi en route vers Brighton : une nouvelle étape en Premier League
- 19:35Le Maroc renforce la coopération nucléaire en Afrique avec l'AIEA
- 19:00La Russie intensifie ses relations avec l'Afrique
- 18:30Le Maroc s’affirme comme un pilier technologique en Afrique
- 18:04Exportations chinoises en chute libre
Suivez-nous sur Facebook
Explosion des importations de mangues au Maroc : un record de 15 600 tonnes en 2024
Le Maroc enregistre un appétit croissant pour les fruits exotiques, et notamment la mangue, dont les importations ont atteint un niveau inédit en 2024.
Avec 15 600 tonnes de mangues importées au cours de l’année 2024, le Royaume a franchi un seuil record, marquant une hausse de 10 % par rapport à 2023. Ces chiffres, publiés par la plateforme spécialisée EastFruit, illustrent une dynamique de consommation en pleine évolution et un intérêt marqué pour les fruits tropicaux, notamment dans les centres urbains.
Cette tendance haussière ne date pas d’hier, mais elle s’est nettement intensifiée depuis 2020. En moyenne, les importations marocaines de mangues progressent de 15 % par an. La période allant de mars à mai reste la plus dense en termes d’arrivages, même si les cargaisons s’échelonnent désormais sur l’ensemble de l’année.
Les deux premiers mois de 2025 confirment l'accélération : 2 500 tonnes de mangues ont été acheminées vers le Maroc rien qu’en janvier et février, soit trois fois plus que sur la même période un an plus tôt. Ce niveau n’avait jamais été atteint à cette saison.
Un marché dominé par les partenaires africains
L’approvisionnement reste majoritairement assuré par des pays africains, avec une place historique occupée par le Mali. Toutefois, la domination malienne s'effrite progressivement au profit d'autres acteurs. Le Sénégal maintient sa position parmi les fournisseurs de premier plan, tandis que le Brésil a connu une percée spectaculaire en 2024, accédant au podium des principaux exportateurs vers le Maroc. L’Égypte, de son côté, a considérablement augmenté ses envois, et le Pérou a franchi un cap important dès le premier trimestre 2025.
À l’inverse, les exportations espagnoles marquent le pas, reflétant peut-être un recentrage du Maroc sur des partenaires du Sud global, avec lesquels les accords commerciaux se sont intensifiés ces dernières années.
Un changement de cap dans les habitudes alimentaires
L’essor des importations de mangues ne se limite pas à un simple mouvement commercial : il révèle également une évolution des modes de vie et des préférences alimentaires. Le fruit, longtemps perçu comme un produit occasionnel ou festif, s’installe progressivement dans les consommations régulières, notamment auprès des ménages urbains.
Ce phénomène est soutenu par une amélioration notable des équipements logistiques et de conservation. La généralisation des systèmes de réfrigération performants, même dans les zones moins centrales, permet désormais de préserver la qualité des fruits tout au long de leur transport et de leur commercialisation.
Un avenir prometteur, sous conditions
Si les perspectives demeurent optimistes, les professionnels appellent à rester attentifs aux risques systémiques qui pèsent sur les chaînes agricoles mondiales : fluctuations des coûts, tensions commerciales ou encore incertitudes climatiques.
« Le goût des consommateurs pour les fruits de caractère ne cesse de s’affirmer, observe un acteur du secteur. Encore faut-il que la filière maintienne ses standards en matière de fraîcheur, de traçabilité et de régularité des approvisionnements. »
Les projections de EastFruit laissent entendre que la progression pourrait se poursuivre dans les mois à venir, portée par une demande nationale soutenue. Une tendance à suivre de près pour les acteurs du commerce agroalimentaire comme pour les décideurs publics, dans un contexte de transformation rapide des régimes alimentaires marocains.
Commentaires (0)